Association Troubadeuch : raid humanitaire et de partage culturel

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Page de news sur le projet Cap Nord 2008 de l'association Troubadeuch

[TROUBADEUCH] Mauritanie 2007 : Geopositionnement
Position GPS des 2cv Citroëns en date du xx/xx/xxxx

[INFOS : désolé pour la mise en page mais voulant profiter un peu quand même de notre voyage, nous n'avons pas pris le temps de sectionner les tartines de texte (merci Romain, nous sommes désormais référencés en 2e page Google pour "Chatte à gauche") et mettre des fioritures et ainsi rendre plus confortable la lecture de nos aventures]. Nous sommes rentrés jeudi minuit donc maintenant on va pouvoir faire ca tranquillou, et on mettra même rapidement quelques photos. Merci de nous avoir suivit en tout cas. En espérant que çà vous ai plus.


Préambule avant départ de Paris

Le départ à été fixé à 16H le vendredi 25 pour arriver à Amsterdam dans le courant de la soirée. Nous nous retrouvons à 16H30 à Livry Gargan pour charger les voitures et prendre le départ. Comme à notre habitude nous partirons avec 2 heures de retard. Nous prenons un réel plaisir à organiser les affaires dans les merveilleux rangements trouvés pour optimiser la place dans l’AK 400. Nous avons toujours en souvenir le bazard dans les voitures lors de notre précédent voyage et envisageons celui-ci avec un peu plus de confort. Le voyage cette fois-ci se fera avec une berline (2cv 6 spécial) que nous avons décidé de prendre au dernier moment pour un troisième compagnon de voyage « Lapin ». La voiture n’a pas roulé depuis un an et est stockée dans une grange en normandie, à moitié dépouilllée en raison du départ précipité de l’an dernier !!! Nous lui avons remis un moteur refait l’an dernier et rajoutons les quelques pièces manquantes. Elle est finalement vite prête pour le départ. L’AK 400 elle, a subit quelques modifications pour ce nouveau périple : remise en places sièges d’origine pour regagner la place perdue pour les jambes, une boite courte et une admission par air forcé afin de gagner un peu de puissance pour compenser l’aérodynamisme de boite à chaussure. Les feux longue portée ont été remontés sur le parechocs en anti-brouillard. Enfin, en prévision des campings, une prise de courant a été ajoutée et la couchette a été installée qui nous permet de dormir dedans.


vendredi 25 juillet 2008 [410 km]

Nous prenons le départ à 19H de Livry gargan avec les GPS, l’un pour la navigation et l’autre enregistrant le tracé du voyage. Une petite visite de Roissy CDG, en recherchant un peu notre route on se dit qu’on pourrait peut être prendre l’avion pour gagner du temps… finalement nous prenons la direction de Lille et aux environ de Compiègne, une odeur de chaud se fait sentir dans l’AK. Nous nous arrêtons sur la bande d’arrêt d’urgence passons nos magnifiques gilets dont Karl Lagerfeld a si justement dit : « c’est moche, ça ne va avec rien mais ça peut sauver la vie ! » rien ne semble anormal dans le moteur mais impossible de redémarrer. Nous faisons quelques tests, un resserrage de l’échappement et un changement de bougies et toujours rien, nous attendons quelques minutes que le moteur refroidisse un peu et finalement il redémarre. Petite pensée pour le film « bienvenue chez les chtis » au passage du panneau « bienvenue dans la région NOOOORD ». Plus de problème, nous passons la « frontière » belge, et continuons la route vers le noooord. Les talkies walkies nous permettent d’échanger quelques mot sur a route : - Roger ! - Oui Roger !? - Tout va bien ? - Oui pas de problème ! - OK dans 4 km, on prend telle direction. - OK bien reçu ! Puis reviennent le ronron du moteur et la musique à fond. Nous arrivons sans encombre aux pays bas , un peu fatigués nous décidons finalement de ne pas pousser jusqu’à Amserdam, et de passer la nuit à Breda, première ville paysbanaise. Le compteur affiche 410 km parcourus, il est 1H du matin. Nous garons les voitures dans un quartier assez résidentiel et calme, nous voyons des cyclistes passer, nous prenons un petit verre pour fêter la fin de la première étape, et nous nous couchons pour une bonne nuit réparatrice en prévision de la route du lendemain où nous aurons 100km à rattraper.


samedi 26 juillet 2008 [env 600 km]

Lever 9H30, il fait chaud en plein soleil dans les voitures . Nous prenons un bon café gringo, et installons enfin l’isolant moteur livré jeudi au bureau de Romain. Comme d’habitude on fait les derniers préparatif une fois le voyage commencé !!! Une fois cette mousse posée nous redémarrons le moteur et miracle beaucoup moins de bruit. Nous resserrons encore un peu l’échappement sur l’AK qui aura finalement été long à mettre en place et enfin elle est prête pour son voyage. Nous reprenons la route vers 12H30. Nous roulons à peu près à 100km/h, tout se passe bien. La vitesse étant limité à 110, nous nous apercevons que finalement il n’y a qu’en France que la 2cv est une voiture lente… en roulant nous nous tirons un peu la bourre , Greg au volant de la berline a bien plus de reprise et double allègrement l’AK qui roule à une vitesse de pointe plus modérée. A un moment Romain voit sourdre de la fumée par dessous la berline qui le précède. Le message est passé par les talkies et nous nous arrêtons sur le côté pour voir de quoi il retourne. Effectivement la voiture perd de l’huile qui chauffe au contact du moteur, nous décidons de continuer en surveillant le niveau d’huile régulièrement. Nous arrivons à Amsterdam vers les 13H30, nous avons fait 95km. Nous prenons le temps de faire un petit tour en ville mangeons un morceau sur la fameuse place Dam et nous y retrouvons des copines venues pour le week-end, nous prenons un verre en leur compagnie et nous reprenons notre chemin toujours plus vers le noooord. Il est 16H. Nous avançons vers l’Allemagne, faisant beaucoup d’effet sur la route. Les occupants des autres véhicules nous regardent beaucoup, un petit signe en passant à notre hauteur et nous en profitons pour regarder les filles qui passent en se les annonçant avec les talkies. Romain est devant et entend dans son oreillette « Chatte à gauche » alors il se laisse paisiblement doubler en tournant la tête pour voir la fille ainsi annoncée. Parfois il s’agit d’une mocheté rare… il faut bien varier les plaisirs !!! Cette annonce « chatte à gauche » semble être notre cri de ralliement. Nous entendons parfois d’autres personnes dans les talkies et nous essayons de rentrer en contact avec eux mais jamais ils ne répondent… c’est dommage. Nous arrivons finalement en Allemagne, et une fois de plus la frontière est inexistante, un simple panneau sur le bord de la route, et nous savons que nous avons changé de pays. On se dit que c’est quand même bien toute cette histoire d’Europe, et d’espace Shengen ; quand on pense qu’il y a 60 ans on se foutait sur la gueule !!! On s’aperçoit aussi qu’en Allemagne la 2cv est très lente surtout quand on est sur es portions de route non limitées. De grosses teutonnes nous doublent à plus de 200km/h et nous laissent littéralement sur place, nous avons parfois l’impression de reculer, mais le compteur est là pour nous rassurer en affichant régulièrement 100km/h. Sur la route toute droite, Romain prend des notes sur son petit carnet tandis que Greg lit le Routard en prévision de la soirée à Hambourg. Nous échangeons les informations et sommes impatients d’arriver à cette étape où nous allons faire un peu la fête. De temps en temps Greg ou Romain entendent dans leur oreillette le fameux cri annonciateur de passage féminin « chatte à gauche !!! » ça nous fait toujours autant rigoler, ah esprit gaulois quand tu nous tiens... Nous arrivons à Hambourg ou le GPS a bien du mal à nous indiquer la route pour une raison qui nous dépasse. Après quelques demi-tours, nous décidons de reprendre les bonnes vieilles méthodes. Nous regardons un plan et en 2minutes nous nous retrouvons à l’endroit souhaîté. Une grande artère alternant bar boite et sex shop nous tend les bras pour la soirée. Nous stationnons les voitures à proximité pour la nuit dans un endroit calme, et nous allons prendre part aux festivités nocturnes. L’apéro est le bienvenu les filles sont superbes et nous en prenons plein les yeux. L’opération grosse teuf barathon est lancée, nous vidons quelques chopines dans les bars de la rue semblant être le terrain de prédilection des Hambourgeois pour fêter leur enterrement de vies de jeunes filles et de garçons. La soirée se passe bien, nous parcourons les rues alentours jalonnées de bars et dont les passantes ravissent notre regard… ici point d’allemandes légendaires taillées dans la masse, et non épilées sous les bras… non non, apparemment les temps changent partout. Finalement au lever du jour nous partons rejoindre nos véhicules pour passer la nuit. Nous allons même jusqu’à calculer la trajectoire potentielle du soleil pour être certain que la chaleur ne nous réveillera pas. Sur ce nous allons nous coucher, bien fatigués… il est 5 heures du matin.


dimanche 27 juillet 2008 [env 350 km]

Au final les calculs étaient erronés ils ont enlevé un étage de l’immeuble qui était censé nous faire de l’ombre !!! Bref on se réveille à 9H30, il y a du brouillard, en fait non mais quand même un peu, bon bref on n’a pas assez dormi... Nous nous préparons à partir et allons prendre un petit dej anglais dans un troquet à côté avant de reprendre la route. Nous discutons avec le taulier qui est sympa, il nous fait penser à Kojak, Romain essaye de parler la langue locale mais c’est déjà loin les cours d’allemand. Nous nous en allons finalement pour rejoindre le Danemark direction Copenhague. Il est midi. La route est très plate, ce qui nous permet de rouler un peu mieux. Nous longeons des champs d’éoliennes des grandes étendues cultivées, et enfin nous commençons à voir la mer du noooord. Les côtes sont splendides nous passons sur des ponts et allons rejoindre l’embarcadère pour traverser le bras de mer jusqu’au Danemark. Dans la file d’attente nous sympathisons avec un suèdois qui vient spontanément discuter avec nous en voyant nos voitures il nous transmet quelques informations sur la Scandinavie, qui nous seront probablement utiles. Pendant que Romain fait une petite réparation expresse dans la file d’attente (levier de vitesse déserré, c’est pas pratique, il faut chercher les vitesses et la 3 ne tient pas), des filles regardent nos voitures avec le sourire, nous nous faisons des petits coucous, et Greg prend une photo. Nous les retrouverons sur le bateau mais en fait elles sont pas drôles et bien mieux de loin… bref, ça aura au moins eu le mérite de nous faire rire un peu ! Nous débarquons au Danemark, et reprenons la route. Nous avons le vent de face ce qui est difficile pour l’AK. Les paysages sont toujours très sympa, Greg danse au rythme de la musique qu’il écoute capote ouverte en grand, torse nu dans la berline les pieds dehors alors que Romain chante Brassens à tue tête dans son auto. Ceci nous vaut encore plus de vivas de la part des autres automobilistes. Finalement la route tourne un peu et nous pouvons reprendre la vitesse de croisière, pour arriver à Copenhague où nous avons décidé d’aller au camping. Installation et un cri bien connu retenti : « APERO !!! ». Effectivement il est l’heure de prendre un petit remontant, on a sorti les sièges de la voiture et on est bien confo avec un petit cigare. Nous décidons de profiter du courant pour tester notre système électrique de bivouac. C’est bien pratique PC, recharge de téléphone et des talkies qui nous ont lâchés sur la route, du coup nous avons raté plein de filles à regarder, mais cela nous permet de nous raconter tout ça pendant l’apéro. Nous en profitons aussi pour reprendre le planning du trajet afin de l’optimiser. Nous attendons avec impatience les retrouvailles avec Lapin. Ensuite départ pour le centre ville pour prendre un repas, nous arrivons assez tard et c’est dimanche, alors nous avons un peu de mal a trouver un resto encore ouvert (l’apéro a un peu duré…). On mange en somnolant et on part se coucher rapidement une fois la pitance achevée.


lundi 28 juillet 2008 [0 km]

Greg ayant été obligé de laisser sa voiture à l’entrée du camping en raison de notre retour tardif, il a tout le loisir de s’octroyer une bonne grâce matinée protégé du soleil par l’ombre d’un grand arbre. Romain et réveillé bien tôt, car il est en plein soleil, bref la nuit a tout de même été réparatrice pour les deux. Nous constatons avec plaisir que nous retrouvons notre vieil ami le rat mort qui vient nicher au fond de notre gorge pendant la nuit. Nous l’avions découvert un peu horrifiés lors du précédent voyage, et avions appris non sans mal à l’apprivoiser. Nous reprenons donc les bonnes vieilles habitudes : café cigare et tout va mieux ! Nous partons humer un peu l’air de Copenhague. Nous allons nous poser sur une terrasse pour prendre le temps d’écrire les quelques lignes que vous avez eu le plaisir (nous l’espérons) de lire la dernière fois. Nous profitons aussi des hot spots wifi pour faire la mise à jour du site internet et régler quelques affaires. Vu le matage, le terme de hot spot prend un sens bien plus ludique ! Nous passons là une bonne partie de l’après midi, à regarder passer les locaux, enfin les locales soyons honnêtes !!! Nous pensons que c’est une bonne manière de s’imprégner de l’ambiance de la ville. Les filles sont jolies et les gens en général chaleureuses ! Plus tard, nous retournons au camping pour quelques ablutions, et un repas rapide bien entendu précédé d’un apéro avant de partir passer la soirée en centre ville. Sur la route, nous croisons une voiture occupée par trois jeunes filles. Comme d’habitude la 2cv attire l’œil et nous parcourons quelques distances avec elles en se matant mutuellement. Romain profite du toit ouvert de la voiture pour faire un remake de Titanic mais en plus romantique : « I’m the king of the moon » ! Cela amuse beaucoup le trio féminin… A bien y regarder, elles ne sont pas si terrible, et nous nous sommes promis de ne pas faire d’humanitaire cette année. Heureusement nos chemins se séparent enfin et nous atteignons le centre ville. Nous sommes lundi et il n’y a pas grand monde, la nuit est tombée, et nous recherchons un lieu pas trop touristique afin de rencontrer des autochtones. Là, au détour d’une rue piétonne, nous avisons un petit bar. Genre underground : le Lades. Nous nous disons que ce lieu paraît idéal pour s’envoyer une petite … chopine de bière. C’est en fait un bar à concert (sans jeu de mots !) ; un groupe local type groupe amateur joue quelques reprises de standards actuels de variété internationale avec dynamisme. Nous remarquons, non sans joie, la fréquentation quasi-exclusivement féminine de l’endroit, on croirait un gynécée. Ça laisse rêveurs !!! Greg se fait offrir un cigare (pas à moustache !!!) par un zig fraichement rentré de cuba, semblant être une destination populaire au Danemark. Les tables se replissent, les verres se vident et bientôt deux gugus viennent partager la nôtre. Bien sympathiques, le contact se fait aussi simplement que rapidement. Nous nous payons des verres les uns les autres, échangeons à propos de nos pays respectifs (partage culturel oblige), et la soirée s’avance. Ces messieurs nous font gouter un alcool local (ça crée des liens !) : le fisherman friends. C’est exactement comme les petits bonbons que nous importons en France mais avec de l’alcool, et cela est servi en shooters. Très frais en bouche… les langues se délient, nous commençons à faire les zèbres et décidons enfin de partir nous abreuver dans un autre lieu. Jesper et Martin récupèrent leur biclou à côté desquels ils titubent pour nous accompagner en nous rentrant régulièrement dedans. Nous nous rendons finalement cahin-caha dans un bar karaoké que hante une horde d’asiatiques comme toujours. Nous y buvons une bière, toujours en compagnie de nos compagnons de beuverie du soir, nous apprenons beaucoup de choses sur le pays et la Scandinavie en général. Puis les discussions culturelles sérieuses perdent vite tout aspect -turel ! Elles laissent rapidement place aux blagues, saillies et autres graveleuseries en usage partout dans le monde dans ce genre de situation. Finalement nous quittons Chinatown pour en trouver un autre. Martin nous guide dans la ville nous nous demandons par moments s’ils ne cherchent pas à nous mener au fucking blue boy et son fameux troisième sous-sol. Ce sera en fait le Mojo Blues Bar. Nous commencions à nous poser des questions… (Hey guys are you gays ? the asked us. Meanwhile, Greg and Romain thought the same thing. We are kidding with this question because they tell us that they live together. Furthermore Jesper with his behaviour really looks like a gay ! ;-) We wonder if they are trying to invite us to have sex but it is only a joke that will be the cornerstone of the end of the party. They are just fun and we are very lucky to have met them). Nous échangeons nos coordonnées et leur promettons mettre un passage en anglais dans notre récit à leur intention. Guys if you read this, thank you very much for … the good night we enjoyed together. Sorry for the neighbors !!! Nous avons passé une excellente mais épuisante soirée. Les deux collègues nous ont menés à travers leur ville pour nous la faire découvrir comme il fallait. Au petit jour, retrouvant notre chignole, nous avons l’immense plaisir de constater qu’on nous a laissé un petit souvenir. Nous sommes tellement contents qu’on se prend en photo devant la voiture et son joli petit papillon sous l’essuie-glace ! La collection commence! Comme quoi il n’y a pas que des blondes au Danemark, il y a aussi des prunes !!! Bâââhhhhhhh Enfin nous nous mettons la viande dans le torchon en pensant avec joie à la journée qui nous attend le lendemain avec les 700 km pour joindre Stockholm et le peu de sommeil auquel nous aurons droit étant donné que le soleil est déjà haut. Chouette ! Bonne nuit !


mardi 29 juillet 2008 [env 700 km]

Comme prévu le réveil est difficile, il fait soif et bien trop chaud dans la voiture. Réveil 10H30. Nous nous sortons des bras de l’orfèvre gentiment en grognant un peu et on commence à se regrouper, une longue journée nous attend… Nous quittons le camping 5 minutes après l’heure de checking donc la jeune hôtesse un brin zélée essaye de nous facturer une nuit de plus mais on ne se laisse pas faire vous nous connaissez. Nous repartons donc sans leur laisser un flèche de trop, et nous reprenons la route vers le noooord !!! Bien entendu heureusement qu’on aime le comique de répétition sinon on se trouverait insupportable !!! Nous démarrons donc les moteurs, ceux-ci rugissent à la première solicitation et nous partons dans un vacarme bien de chez nous. Il est 12H15 nous avons 700km à faire et l’arrivée est prévue au GPS pour 20H30… on aurait bien aimé ! Nous quittons donc la ville récupérons une rocade (c’est partout pareil !!!) et prenons la route du nooord-est en suivant les panneaux « Malmo ». Nous approchons la cote, et atteignons le fameux tunnel se prolongeant par un pont le tout enjambant des bras de mers. Nous passons ainsi la frontière et atteignons la Suède à 12H45. De part et d’autre de la route nous aurons droit à de beaux points de vue sur la mer, avec des champs d’éoliennes off shore. Nous en profitons, pour nous en mettre plein les yeux, et Greg tente en vain de faire quelques clichés tout en conduisant en passant l’appareil par le toit ouvert de la 2 cv. Sur la route nous continuons à scruter les passagers des autres voitures pour voir si les suèdoises sont… comme on le dit. Seulement on ne voit depuis l’entrée dans le pays que des barbus nous doubler. On commence à se poser des questions puis tout à coup, ils ont dû ouvrir les vannes quelque part, ça arrive, les blondes pulpeuses et commencent à passer à nos côtés. Là, pas de blague, nous feignons de les ignorer vous vous en doutez ! Mais nous continuons à nous les annoncer… quand même faut bien se rincer un peu les yeux. Les voitures vont bon train, nous voyons les premiers paysages champêtres avec les maisons peintes, les églises colorées et beaucoup d’éoliennes. Nous croisons surpris, quelques épaves le long de la route ce qui est surprenant pour un pays comme celui-ci( pensée émue pour les épaves en bordure de route africaine). Lors d’un arrêt pour se restaurer, nous montons à l’assaut d’un Mc Donald, un peu d’originalité ne fit jamais de mal et il faut bien découvrir les plats locaux… cet arrêt nous permet de rencontrer entre autre naïades toutes plus blondes les unes que les autres une jeunesse masculine grunge, avec les cheveux gras qui frisent dans le dos une barbe de bucheron, certains à la mine pas tibulaire mais presque ; bref l’archétype du vicking ! On se croirait dans « Asterix et les normands ». Après un succulent burger, nous quittons notre watching point pour reprendre nos chars comme disent nos cousins du Québec (à ce propos vive le Québec libre !!!) vérification des niveaux d’huile « et hop à créteil ». Il est 16H. Les paysages changent à mesure que nous progressons vers l’est, la forêt de conifères remplace les champs, par moment nous longeons ou traversons une rivière qui rend la promenade « bucholique » ! C’est aussi plus vallonné, ce qui fait un peu réduire la vitesse de croisière, l’AK grimpe les cotes dans l’aspiration des camions, nous arrivons ainsi au lac Vattern où nous bénéficions d’une vue magnifique. Le soleil couchant donne à la canopée des reflets orangés splendides. Bref c’est un plaisir. Tout à coup « ta ta ta !» (prononcé comme dans les chansons de Renaud) Romain entend un bruit très bizarre provenant de son moteur… mais que se passe-t-il ??? Un stop sur la bande d’arrêt d’urgence gilet jaune, et capot ouvert. Nous découvrons que la boite a un sérieux problème. La troisième ne passe plus, et les autres rapports font un boucan du diable. Nous décidons de voir ça de plus près dans un endroit plus calme et moins dangereux. A la première sortie nous trouvons un petit espace paisible. Nous passons en configuration mécano, ouvrons la boite de vitesse et là surprise… la boite est complètement sèche, plus une goutte d’huile. Nous cherchons vainement l’huile de boite dans les affaires mais nous l’avons consciencieusement oublié. Qu’à cela ne tienne on remettra de l’huile moteur en attendant mieux puisque nous n’avons pas de banane. Romain aidé de son aide mécano cherche vainement pourquoi la 3 ne passe pas tout en se battant contre les moustiques qui la nuit tombée attaquent sévèrement, mais rien n’y fait ses connaissance en la matière sont trop limitées. Nous décidons de remonter tout ça et d’essayer de rejoindre Stockholm comme ça. Le tout bien remonté, nous repartons et plus un bruit les rapports passent et tout va bien. Nous en concluons que le levier de vitesse était simplement décalé par rapport à son axe et que le problème venait de là. Quant à l’huile impossible de se souvenir si nous en avions mis dans les deux avant de partir, on surveillera. Nous faisons un stop pour « faire de l’essence », et là, de jeunes gens avinés arrivent à la station. Une jeune fille nous aborde, imbibée d’alcool, et tente de nous faire part de ses connaissances de notre langue. Cela s’avèrera intéressant puisqu’elle en vient à nous chanter une chanson que lui avait apprise sa grand-mère qui avait étudié la langue de Molière, et surtout une phrase riche en promesses : « voulez vous coucher avec moi ? ». Elle nous en demande la signification et nous explique, comme si nous ne le savions pas qu’elle a entendu ça dans une chanson. Lorsque nous lui offrons de bon cœur la traduction, elle retourne dans sa voiture en rougissant un peu… des promesses des promesses toujours des promesses !!! Nous ne repartons pas déçu étant donné l’état dans lequel elle était, elle aurait risqué de ne pas profiter de sa chance à sa juste mesure, voire pire, de n’en garder aucun souvenir pour sa descendance… Il est 23H50 quand nous repartons, et il nous reste encore 120km à parcourir avant notre destination. La route se passe bien nous constatons que le soleil continue à éclairer l’horizon malgré l’heure tardive. C’est le nooord. Nous arrivons finalement à 1H15, fatigués, fourbus mais content de ne pas avoir été bloqués par cette boite de vitesse. Nous stationnons à l’entrée d’un camping dont l’accueil est fermé ce qui ne laisse pas de nous étonner à cette heure. C’est plus ce que c’était le service. Nous utilisons quand même les sanitaires gratuitement tant pis pour eux, et nous couchons , après avoir fêté dignement notre arrivée, à l’ombre de quelques arbres qui nous protègeront au lever du soleil. Cette fois les calculs de trajectoire solaire ne seront pas erronés…


mercredi 30 juillet 2008 [0 km]

Nous nous levons après une bonne nuit bien réparatrice, il est midi, et le soleil est une fois de plus au rendez vous. Après une toilette de chat, nous partons pour le centre ville pour notre activité favorite… la rédaction du journal de bord. Nous trouvons rapidement un emplacement en périphérie de la ville dans un endroit tranquille, et prenons le métro. Le guichetier ne comprend pas grand-chose à ce que nous voulons, essaye de nous fourguer des tickets pour une heure et le système de tarification nous semble bien abscond. Nous achetons finalement deux tickets pour la journée. Dans le métro, nous nous amusons à faire des photos de nous avec de jolies filles en arrière plan. Certaine s’en aperçoivent et nous gratifie d’un regard méprisant qui nous fait bien rire. Nous arrivons sur l’île centrale de Stockholm soutenant la vieille ville. Nous parcourons les ruelles étroites et autres coupe-gorges sans encombre et débouchons devant le palais où nous arrivons pour la relève de la garde. Quart d’heure « touriste de base », et nous allons prendre un petit café à la terrasse d’un bar gay. Faut le faire quand même ! Ceci fait (ce sifflet) nous rebroussons chemin pour des endroits moins fréquentés par les touristes et retournons plus au sud. Là nous allons casser la croute sur une grande place très passante ce qui n’est pas fait pour nous déplaire. Nous prenons des plats plus typiques que d’habitude. Repas mangeant, nous en profitons pour commencer la rédaction de notre journal de bord que vous attendez tant. Si si vous pouvez le dire c’est juillet et vous vous ennuyez dans vos bureaux vu qu’en France tout s’arrête pendant la période estivale. Estimez vous heureux nous ne vous demandons même pas de rétribution. Finalement manquant de batterie, nous changeons de lieu pour une autre terrasse bien sympathique dans une rue. C’est incroyable mais quelle que soit l’heure, ces gens là sont en train de manger. Dans chaque resto les gens s’envoient des petits sandwiches ou des genres de nouilles sautées, et ce à toute heure. Malgré cela ils gardent des silhouettes élancées. Pas trop d’obésité chez les autochtones. La seule chose c’est un petit ventre chez les filles certainement dû à une surconsommation de bière. Bref nous arrivons dans un autre bar gay décidément c’est une journée à thème, et nous installons pour une opération bière cigare. Quelle n’est pas notre déconvenue en découvrant que le bar ne sert pas une goute d’alcool ! Nous nous demandons si nous allons pouvoir tenir et finalement on se dit qu’une fois n’est pas coutume … nous optons donc pour un pisse mémé et un seau de café. Nous piratons un réseau wifi trop peu sécurisé et faisons la mise à jour de la dernière fois, qui nous l’espérons vous a enchantés. Pendant ce temps comme toujours nous assistons à l’habituel défilé des filles du pays rivalisant de charme et d’attraits quand nous rivalisons de commentaires flatteurs. Décidément le retour va être difficile !!! Mais non les filles c’est une blague… quoi que ?!? Le jour commençant à décliner, nous retournons nous changer en vue de la soirée. Il faut se faire beau pour toutes ces filles qui n’attendent que nous tout de même, et puis nous véhiculons l’image de la France, la France monsieur la France éternelle, la France… nous avons repéré grâce au fameux guide du routard les coins qui bougent le soir, alors nous nous dirigeons directement. C’est merveilleux, les rues sont vides et la ville paraît une ville fantôme. Merci routard ! Finalement nous retournons au sud plus authentique, on se trompe de station de métro bien entendu, et par hasard, nous guidant au bruit, nous arrivons dans un lieu de concert en plein air. Bon le concert est terminé mais ils servent des bières, alors tout va bien. La population du lieu est incroyable, à peu près 20% de mecs seulement et en plus la vue est merveilleuse. Nous parlons bien entendu du paysage ! A part ça, l’endroit situé sur une hauteur nous offre une vu plongeante sur la ville, la lumières est très belle avec le soleil qui refuse de se coucher complètement. Tout en buvant un petit coup (c’est agréaaableeeee), nous lions connaissance avec une jeune fille qui se retrouve seule, abandonnée par un ami qu’elle avait accompagné et qui a trouvé une occasion de courir le guilledou. (le rustre !!!) La jeune fille est originaire du Chili. A l’époque de Pinochet, beaucoup de Chiliens ont trouvé refuge en Suède, c’est ce que nous apprend Javiera. Après quelques échanges, nous lui proposons d’avoir l’immense honneur de nous guider à travers la ville pour manger un morceau et nous conduire dans les bons endroits. Cette perspective l’enchantant, nous quittons ce premier lieu de débauche pour prendre un petit en-cas, puis elle nous conduit dans un bar dont la terrasse surplombe la ville. Là, même type de population charmante. Une bière à la main nous continuons à deviser puis toujours accompagnés de Javiera, faisons la connaissance d’Alejandra, Christian et un autre dont le nom nous échappe malheureusement. Tous viennent d’Amérique latine et vivent à Stockholm. Nous échangeons beaucoup avec tout ce petit groupe bien chaleureux et accueillant. Nous parlons tantôt anglais, tantôt espagnol, parfois français, bref c’est Babel, mais avinés tout cela est plus facile c’est bien connu. Nous en venons même à apprendre quelques phrases bien utile en suèdois par exemple pardon pour l’orthographe plus qu’approximative : « fita vänster ! » le fameux «chatte à gauche ! » et « Den mamas fita lockta fisk » que pour des raisons évidentes nous ne traduirons pas ici. Nous faisons de même en essayant de les initier à la langue française, et chose drôle, nous retrouvons une phrase que nous avons déjà entendue. « Voulez-vous coucher avec moi ce soir ? » sérieux comme nous sommes nous partons du principe que ce ne sont pas des avances, et la soirée continue. Puis c’est la fermeture du bar, nous en cherchons un autre. Notre guide commence à nous faire défaut ne sachant pas où nous mener. Nous cherchons de l’aide auprès de deux splendides nanas qui nous guident d’abord vers un bar qui s’avèrera être déjà fermé. Elles nous en indiquent un autre. Nous déboulons au De Vaser, genre de guitoune en bord d’eaux, tout en extérieur. Le bar est bien garni en alcools comme en dames ; nous passons ici encore une paire d’heures toujours accompagnés de notre guide dont les assauts commencent à se préciser autant qu’à s’intensifier. Nous discutons avec d’autres suédois dans le courant de la nuit, les contacts se faisant toujours facilement avec des gens aussi sympa que nous ! Finalement, Javiera nous propose, apprenant que nous dormons dans nos voitures de passer la nuit chez elle. Son insistance est telle que nous ne pouvons refuser surtout qu’elle nous promet de nous offrir une excellente tequila. .. Recherchant un taxi, nous finissons par en trouver un clandestin qui nous coûtera finalement 30% moins cher qu’un officiel pour la même course. Javiera habite un petit appartement en banlieue de Stockholm, meublé Ikéa, (mondialisation quand tu nous tiens même eux achètent Ikéa, d’un autre côté c’est rassurant ils pourraient simplement nous en fourguer sans être adeptes). Bref la téquila promise ne se fait pas attendre et est effectivement bonne, et c’est là-dessus que fourbus, Greg et Romain s’endorment sur un canapé qui ne sera somme toute pas moins confortable que les voitures.


jeudi 31 juillet 2008 [env 550 km]

Greg et Romain se réveillent … nous vous imaginons avec un certain sourire, pendus à vos écrans, vous demandant si nous taisons des détails croustillants ou si nous vous lâcherons un quelconque morceau ! Après s’être adonné à l’une de ses activités favorites pour le plaisir de cellules olfactives, Greg lance cette fois le signal du départ. Nous nous levons donc, elle ne paraît pas avoir été atteinte par l’odeur, mais semble un peu déçue par la fin de soirée sans feu d’artifesse ! Il est 11H passées et une longue route nous attend ; nous devons rallier Oslo ce soir. Nous la remercions vivement pour son accueil chaleureux et nous en retournons vers nos voitures que nous avions lâchement abandonnées pour la nuit. Dans le métro nous débriefons sur la soirée de la veille (le discours comme toujours est très élevé), et nous reprenons notre petit manège photographique. Les voitures nous attendent patiemment. Après avoir passé des tenues plus légères, nous lançons les moulins, et partons à la recherche d’un supermarché afin de faire quelques courses en prévision de la Norvège qui est apparemment un pays fort cher. Nous trouvons notre bonheur. Le départ est finalement lancé à 13H30 enfin… 14H, ok on a pris notre temps. Le GPS nous annonce une distance de 525km à parcourir en 7H30. Nous trouvons cela beaucoup mais qu’à cela ne tienne, on a toute la vie devant nous et aucune contrainte. Finalement nous lui reprendrons 20 minutes ! Qui l’eu crut en 2 CV ! L’AK 400 paraît en forme aujourd’hui, et Romain prend la tête du convoi. Comme nous sommes à promiscuité de la ville, les talkies-walkies reçoivent de nombreuses interférences. Greg essaye vainement de prévenir son compagnon de voyage qu’il faut sortir. Il s’agite comme un possédé dans sa voiture, hurle dans son micro, mais Romain est bien trop occupé à regarder passer les pépés dans les autres voitures. Nous ratons donc la sortie mais la rattrapons rapidement. Nous continuons notre route en direction de Göteborg d’abord, puis Oslo. Nous faisons sur notre chemin une petite pause déjeuner dans un bois bordant l’autoroute, c’est bien joli ces forêts de conifères ! Elles laisseront bientôt place à des paysages lacustres. Agacés par les interférences dans les talkies-walkies, Romain tente de décourager les autres usagers d’utiliser le même canal que nous en utilisant les phrases apprises la veille. On ne pensait pas s’en servir si tôt ! On se gondole en imaginant la trogne de l’auditoire entendant ces phrases hautes en couleur, éructées avec un accent à couper à la hache. Enfin cela semble fonctionner c’est le principoil. Des rivières traversant les immenses forêts, se jettent dans de gigantesques lacs. Tout cela nous rappelle les paysages canadiens. Le soleil nous accompagnera toute la route. Nos épaves sont toujours vaillantes, sans problème, nous voyons défiler les kilomètres tantôt ralentis par un vent de face, tantôt aidés par un vent arrière. Sur la route nous voyons un autostoppeur, les voitures ralentissent mais c’est un barbu, donc nous ré-accélérons. Nous faisons une pause pour faire les pleins, et continuant notre chemin nous revoyons le même autostoppeur. Cette fois nous comprenons que c’est en fait un serial killer qui vient de trucider une famille entière après avoir copieusement violé parents et enfants. Bien nous en a pris de ne pas lui proposer un lift ! Nous atteignons enfin la frontière norvégienne, non sans joie, il fait jour, c’est bizarre de passer une frontière de jour décidément ! Nous sommes dans une petite file de voiture, et tout à coup tout le monde pile… (on manque de s’en cogner une mais les freins sont bons !) pour laisser passer un élan qui traverse la route de sa démarche chaotique. C’est le premier que nous voyons. La route se termine tranquille le chat, nous arrivons au camping prévu, mais malheureusement trop tard ! Nous avons sérieusement besoin de prendre une bonne douche. Ça commence à sentir le poney tout ce petit monde ! On nous en indique un autre, que nous tentons de rallier. Les rues font penser à celles de Frisco. La ville est très escarpée. Les indications pas comme les nôtres , il est tard et nous commençons à ressentir la fatigue. Puis c’est une hallucination, nous revoyons le serial killer... là il nous revient un détail important, nous nous apercevons que nous sommes poursuivis, mais par plusieurs personnes. Outre ce faux autostoppeur, il y a un accordéoniste que nous croisons dans chaque capitale, faisant semblant de mendier. Nous en concluons que c’est un complot qui s’est ourdi contre nous… nous décidons donc de faire montre de prudence. Avec toutes ces émotions et la fatigue, nous l’avons dit, Greg en vient à prendre une rue en sens inverse ! Heureusement que ce n’est pas l’autoroute ! Nous trouvons le camping. Merci Tonton ! Là on se renseigne à l’accueil et ce doit être le grand retour de pigeon 2000 ! Ils veulent nous facturer 70€ pour une pauvre nuit déjà bien entamée. Romain fatigué aussi, n’y prête pas attention au début, heureusement Greg est là pour rappeler que c’est surtout pour la douche que nous recherchons un camping. Finalement on négocie deux douche chacun (6 minutes l’une, c’est peu vu notre état ! Crados comme on est 12 minutes ne seront pas de trop !) La douche nous met un coup de fouet, on reprend les voitures pour partir à la conquête de cette nouvelle capitale. On se gare n’importe où comme d’habitude, tout en se disant que ce n’est peut être pas une bonne idée vu qu’il n’y a pas de voiture dans cette ville. Bref on verra bien c’est pas comme si on devait dormir dedans ! Sur le chemin on va grailler un morcif tout en assistant à une rixe dans laquelle, vite, les coyotes interviennent manu militari. Badauds, nous regardons la scène avec intérêt, mais d’un œil distrait par le passage ininterrompu des norvégiennes. Le type des greluches semble différent, plus charpentées et il y a moins de très jolies filles au m². Nous nous lançons par la suite à l’assaut d’un bar dans lequel nous constaterons que les effets dynamisant de la douche ne sont que temporaires. Nous alternons gorgées de bières et bâillements (c’est élégant, surtout les deux en même temps!). A l’intérieur du pub dansant, plusieurs laitières s’adonnent au plaisir de la danse d’une façon bien particulière : on se croirait ans la marche de l’empereur, elles gesticulent un peu comme des manchots en train de se déhancher de manière très saccadée et surtout à contre temps par rapport au rythme de la musique. Le tout fait balloter leurs énormes poitrines de bas en haut et de droite à gauche au grand désarroi de leur soutient gorge quand elles en portent ! C’en est trop on nous aurait menti où sont les bombes??? Nous quittons le bar et partons rejoindre les voitures, enfin, si elles sont encore là, en faisant un petit tour pour faire un repérage pour Lapin qui arrive demain. Il est très exigent nous le savons ! Nous notons donc qu’à chaque coin de rue il y a des prostituées. En dehors de ça, les rues sont désertes. Les voitures atteintes, (nous avons de la chance), nous nous dirigeons vers le grand parking gratuit situé au nord de la ville pour y passer la nuit. Le jour se lève, il est 4H30, dernière nuit tranquille chacun dans sa caisse ! Profitons-en ! Bonne nuit !


vendredi 1er août 2008 [0 km]

Malgré notre bon positionnement pour ne pas être dérangés par l’astre solaire, le balai incessant de bagnoles sur le parking nous sort des toiles vers 10h. Le modjo est là en vu de la réception du Lapin le jour J. Ne voulant croire que cette ville ne soit animée que de grosses pingouines, nous partons prendre notre revanche en métro, histoire d’éviter de se prendre un «ticket» (ostie de tabarnak d’amende chez nos amis d’outre atlantique du noooord). Les transports «Oslois» sont d’une propreté rare et la qualité de la clientèle populaire bien meilleure que la veille. Arrêt commun de la quasi-totalité du wagon, nous descendrons sans difficulté à la station National-theatret, sorte de Châtelet / Les Halles d’Oslo mais en beaucoup plus calme. L’architecture du métro est pour ainsi dire curieuse. On à l’impression que les architectes Norvégiens tentent de se donner un style mais il faut être honnête, ils étaient sans aucun doute bien meilleurs dans les drakkars. Cette agression visuelle justifiera notre fraude, faute d’avoir compris l’utilisation de leurs distributeurs de tickets. La ville d’Ochlo, comme ils disent, est tout aussi curieuse. Différents styles architecturaux se mélangent. On sent que la ville a trainé à trouver son style et commence tout juste à prendre ses marques. Côté habitations, l’amour des Norvégiens pour la verdure laisse apparaître de formidables bâtisses, toutes arborées de jardins. Le tout est réparti sur une cuvette de 500 000 âmes, découpée par des boulevards périphériques circulaires et concentriques. Un vrai bordel ! Parenthèse faite, le routard nous indique quelques bons bars vers le port. Après quelques vents à demander notre chemin aux plus jolies, nous tombons sur un ancien viking, reconvertit dans le ménage de la rue. Notre roastbeef n’a pas l’air de lui être familier mais nous finissons par établir un contact. « nous boire bière fjord». Fort sympa, il nous accompagnera une bonne partie du chemin vers le point désiré. Autant, parfois le routard dit de la merde, autant, quelques rares fois sa pertinence nous ravit. A ce moment précis, l’air nous porte un son lointain qui nous est malheureusement familier : celui du complot. L’accordéoniste est là et son compère l’autostoppeur ne doit pas être bien loin. Faisant mine de rien, nous reprendrons donc l’activité citadine que nous kiffons le plus : le rédactage en terrasse. Quelques boules plus tard, nous prenons congé de ce lieu fort attractif afin de nous préparer à la réception du Lapin. Le retour en métro se fait difficile. Non pas à cause des quelques pintes descendues mais surtout parce qu’il n’existe qu’un seul quai pour toutes les vignes … Ceci étant, nous partons entreprendre les 50kms qui nous séparent de la raie au porc de Gardermoen si facile d’accès, mais sourires scotchés en vue de la rencontre du 3e type. « Baaaaaaaaa» « Baaaaaaaaaaaaaaaa». Ce cri de ralliement ridicule mais facilement reconnaissable nous permet de retrouver notre Lapin avec aisance. Etreintes faites, nous reprenons la route vers notre bon vieux parking de Sognsvann, et son balai de voiture … Sacs déposés et maquillage fait, il est 23h30 quand nous partons, direction le métro pour trinquer à l’arrivée du troisième compère. Tickets hors poche, un jeune (blond fatalement) nous indique quelques bons coins pour s’abreuver. Nous voilà donc repartis vers Châtelet. Le train se blinde de jeunes déjà blindés, bières à la main. C’est un réel bonheur de voir toutes ces vies s’esclaffer, se rouler par terre, jouer et trinquer dans ces transports populaires. Une fois sur place, nous suivrons en bons moutons la foule en quête d’une bergerie. La première sera Nichols & Son, bar dansant où nous prononcerons notre premier «skool» (notre «santé» à nous). La vue y est splendide. Les dindes de la veille et leur déhanchement anti-sexe ont été remplacées par de pulpeuses Norvégiennes qui s’animent sur la piste pour notre plus grand plaisir. Nous corrigeons ainsi notre vision des autochtones : le rapport charpentage / bonnet est plus qu’intéressant. 3h du mat’, les bars ferment. Des hôtesses suédoises en transit nous invitent à les accompagner en boite. Voulant paraitre sérieux et responsables aux yeux de Lapin vu le run du lendemain, nous déclinons bien tristement leur invitation et trouvons tant bien que mal un taxi pour rentrer pioncer dans notre hôtel de fortune. Sur place, le balai ne s’est pas amoindri et nous commençons à nous poser de sérieuses questions sur la nature de la présence de ces gens qui s’avèrent être à 98% masculine. Lapin est aux anges. Cette première soirée lui annonce des vacances prometteuses. Nous nous coucherons après avoir savouré une dernière verveine maltée. Il fait déjà bien jour et Morphée nous tend les bras.


samedi 2 août 2008 [env 350 km]

« Baaaaaaaaaaaa » « Baaaaaaaaaaa » seront les premiers échanges de la journée. Allongés côte à côte dans le king size de l’AK400, Romain et Greg, sur le ventre, observent la Berline en vu d’une première réaction du Lapin fraichement arrivé. Un lointain mais joyeux « baaaaaaaa » finit par retentir. Tous semblent prêts pour commencer cette longue et périlleuse journée, sauf qu’il est 13h30. Faute en est de la pluie, qui pour la toute première fois du voyage a su garder au frais l’intérieur des voitures. Voulant profiter du sous-bois pour purger notre vessie … nous nous retrouvons vite dans l’obligation de faire demi-tour suite à la présence d’hommes capuchés, marchant lentement sous la drache. Fions sain et sauf, nous remercions notre bon seigneur et décollons immédiatement. Réglage de Tonton sur Balestrand. Nous passons le lac Tyrifjord. Les étendues sont spectaculaires et les petits villages se succèdent, tout comme les virages. La route monte de plus en plus. Romain annonce l’altitude : «200m» … auquel très rapidement succèdera «600m». Un accident sur la route nous oblige à suivre 6km de déviation qui s’avèrent être un pur délice : la flore y est abondante et la route sinue dans cette luxuriante végétation. Cette exaltante pérégrination se clôturera par le passage, pas plus large qu’une 2cv, d’un pont surplombant une des innombrables rivières de la vallée de Numedal. Une fois Geilo passé, nous prenons la direction de Eidfjord que nous fixons comme étape pour la nuit, vu l’heure tardive. La route grimpe et «1000m» se fait entendre dans le talkie. Le plateau qui nous accueil nous offre une vue unique. Un paysage presque lunaire donné par la couleur claire des roches éparses, entourées d’un maquis omniprésent. De temps en temps, des névés nous rappellent que la température extérieure à bien chuté. Le temps est à l’alternance entre pluies et éclaircies, nous donnant via les éclairages, un paysage sans cesse différent. Nous contournons un lac artificiel créé par un barrage. Au loin, de nombreuses montagnes aux sommets parsemés de neiges éternelles. Le plaisir visuel est intense lorsque Romain allume ses feux longue portée en signe de détresse, tout en lançant un SOS au talkie. Il faut s’arrêter, et vite. C’est ce que fera Bruno, alors au volant de la Berline en tête du convoi. Au lieu de se stopper, l’AK continu sur sa lancée. Lapin et Greg découvre avec stupeur la présence d’une intense fumée noire s’échappant par le dessous de la voiture de Romain. La pente de 8% annoncée 100m plus haut ne semble pas aider le freinage qui finit difficilement par se faire. Romain sort, livide, respiration haletante. Souffle reprit, il nous explique la situation : un bruit métallique aigu, proportionnel au régime moteur et de plus en plus intense, l’a contraint à stopper le convoi. C’est lors du freinage qu’un grand « blam » a retenti à l’instant même où il a actionné la pédale de frein. La durite semble avoir littéralement explosé, laissant échapper son liquide qui, au contact du moteur, a généré cette fumée opaque. Absence de freins oblige, Romain a dû tirer de toutes ces forces sur le maigre frein à main de la 2cv pour stopper son véhicule, pris par l’inertie de la pente. Un grand merci à Jean pour avoir insisté sur l’installation d’un frein à main. Nous décidons de placer les voitures en retrait de la route afin d’éviter toute collision inopportune. Un rapide coup d’œil permet un premier diagnostique : câble de frein à main arraché, durite de freins explosée et boite de vitesse morte suite à la désolidarisation du tambour et du différentiel. Cette panne, hautement improbable, ne nous laisse pas le choix que d’accuser unanimement l’autostoppeur comme responsable de cet incident. Impuissants, nous décidons d’installer notre bivouac sur place pour une durée indéterminée. Nous sommes samedi soir, la journée du lendemain ne nous rassure guère quant à une plausible assistance externe. En bon gitan, nous tendons notre bâche trouée entre les voitures pour nous protéger en partie de la pluie, mais surtout d’énormes moustiques vikings, qui pour une fois sont enchantés de trouver de quoi bequeter dans les parages. La pluie et le froid ne semble pas les effrayer. Nous si. Nous mettons en place la moustiquaire pour éviter le pire. Le moral reste curieusement au beau fixe malgré l’adversité. Apéro, éclatage de sticks contre la bâche (a ce propos : quelle est la dernière chose qui passe par la tête d’un stick quant il s’éclate contre un pare-brise ? … son cul). Dîner local : 2kg de cassoulet et bordeaux à discrétion pour une nuit qui va piquer les yeux.


dimanche 3 août 2008 [env 70 km]

Notre emplacement ne pouvant être stratégique, notre levé se fera aux horreurs vers 7h du mat’. Un seau de café plus tard, nous reprenons notre tempête de cerveau afin de trouver une solution et continuer l’aventure. Malheureusement, seul un coup de téléphone vers l’assistance française afin d’obtenir une dépanneuse locale et trouver ensuite de quoi réparer l’AK est possible. Nous profitons de l’attente due aux 70km de route de montagne à emprunter par notre sauveur pour faire vaisselle et lessive au savon de Marseille, dans la superbe rivière qui borde notre bivouac. Il est 14h. L’aventure reprend dans une configuration légèrement différente. 20km de descente à travers tunnels, et points de vue à couper le souffle sur les chutes de Voringfossen … que nous ne verrons pas. Romain tente de négocier avec son assurance l’envoie d’une boite de vitesse mais son interlocuteur ne semble pas vouloir entreprendre quelconque effort pour une vielle Citroën 2CV. Le dépanneur nous propose de nous installer sur le parking de son garage en attendant que nous trouvions une solution. Il nous met également à disposition une bâche (intacte celle-ci), du courant électrique, de l’eau et une trousse à outils pour un diagnostique plus précis de notre panne. Nous décidons dans un premier temps d’aller nous restaurer : bières et pizzas seront les bienvenues dans ce petit pub de Lofthus. Occasion rêvée pour passer à l’office du tourisme histoire de connaître les points de pêches et sentiers pédestres pour des ballades dans les montagnes environnantes. Histoire d’être précis envers le garage Léoty que nous devrons appeler lundi matin, nous retournons démonter le tambour de frein gauche pour en savoir plus. En déplaçant la voiture un « bling bling » dû aux 6 vis complètement sorties de la boite de vitesse nous rassure. Rien n’est perdu et peut-être pourrons-nous réparer la voiture sans avoir à se faire livrer une nouvelle boite. Nous décidons d’attendre l’ouverture du garage le lendemain pour ressouder la durite de frein qui s’est fait couper net par la rotation du tambour. Nous installons nos couchages et profitons d’être au bord du magnifique Hardangerfjord pour un bel apéro avec un moral toujours au beau fixe. Couché 23h30.


lundi 4 août 2008 [env 0 km]

Le levé sera matinal afin de profiter un maximum de cette journée mécanique. Après quelques échanges en Franorglais, le mécanicien nous soudera un nouveau morceau de durite entre les deux extrémités de l’ancienne récupérée. En parallèle, nous lui demanderons de faire un point de soudure sur le reniflard qui fuyait à cause d’un trou découvert lors du nettoyage de la Berline. En effet, l’huile jaillissait depuis Paris sur l’ensemble du moteur, et notamment sur les disques de freins, qui n’optimisait pas le freinage de cette dernière non plus. De son côté, Romain vérifie l’état des plateaux de freins de tambours, au feeling, puisque c’est son dépucelage dans cette sombre partie du moteur. Son diagnostique est prometteur, la mécanique semble en parfait état. Il ne nous reste donc plus qu’à réassembler le tout au frein-filet pour s’assurer que plus rien ne bouge par la suite. Tout ceci nous prendra 10h de notre temps. Le dernier coup de tournevis fait, nous partons nous baigner dans le Fjord histoire de nous rafraichir et savourer d’avantage la longue douche au camping de Lofthus. Pour couronner le tout, un superbe saucisses de Toulouse aux lentilles en boîte, quelques verres de Bordeaux, puis un petit tour au seul bar du coin, tenu par une Chilienne Suédoise bossant en Norvège. Cela ne va pas sans nous rappeler les explications de Javiera à Stockholm, sur l’immigration des réfugiés politiques Chilien vers la Suède à l’époque de Pinochet. Ceci étant, nous partons trouver un sommeil bien mérité afin d’entreprendre dès le lendemain un gros run histoire de rattraper les deux jours de retard.


mardi 5 août 2008 [env 500 km]

Levé un peu touristique puisque nous partirons vers 10h, après avoir pris nos habituels seaux de cafés au triste jus de chaussette, et réglé la cuenta au garagiste. Nous voilà donc reparti pour (théoriquement) Andalsnes via de nombreuses routes sinueuses, alternant tounnaëls faits par Manouël à la trouëll’ de plus de 25km parfois, cascades, bacs, névés, et vues plongeantes sur les eaux profondes des fjords Norvégiens (ça change des décolletés des suédoises). Ces paysages nous rappellent étrangement les livres de J.R Tolkien où Trolls, Nains et autres personnages de la mythologie scandinave nous font imaginer de telles contrées. Le passage par Vik fermé, nous nous voyons obligés de faire un détour d’une cinquantaine de kilomètres vers l’est, et de manquer ainsi notre arrêt pour visiter la Hopperstad Stavkyrkje (comme d’habitude c’est imprononçable), l’une des plus belles églises en bois debout de Norvège, datant du XIIe siècle. Nous traverserons ensuite le Sognfjord, fjord le plus long du monde par ses 204km de longueur, coupant ainsi la Norvège sur plus de sa moitié. Nous apprendrons que sa profondeur atteint 1300m à certains endroits. C’est décidément pas un fjord de pédé (salut les gars !). Nous continuons notre route alternant descente somptueuse à 10% sur le magnifique Geiranger Fjord, et montée ou Greg se test aux dépassements dans les virages en épingles par l’extérieur bien entendu, sinon c‘est pas drôle. Situations idéales donc pour tester les freins de l’AK, et la bonne reprise de la Berline. De bacs en tunnels, la fatigue nous gagnera à Eisdal, où nous déciderons de passer (enfin) aux choses sérieuses : l’apéro. Il est 22h et un run de 12h ça se fête. Demain nous attaquerons la célèbre Trollstigen plus communément appelée route des Trolls.


mercredi 6 août 2008 [env 100 km]

Le café de ce minuscule bled n’ouvrant pas avant 11h (feignasses !), nous le prendrons dans le bac qui s’avère être payant au bon vouloir de ses utilisateurs. Quel plaisir de trouver un pays où la confiance règne encore sur l’honnêteté. En bon français, bien entendu, nous ne paierons pas. Point trop n’en faut, nous déposerons tout de même quelques piécettes dans l’urne en libre-service, contre un café dégeux et des Svetes (pancakes fourrés à la vanille industrielle sur-sucré). Le bac suivant s’avère appliquer la même politique que le premier, et nous avec. Bref, nous arrivons vers 13h sur les bords de la Trollstigen et, en longeant sa magnifique rivière, comme une envie de pisser, nous décidons de reperdre le temps gagné la veille sur notre retard pour une partie de pêche. Romain à la mouche, Lapin et Greg à la cuillère, la consigne est simple : pas de bras, pas de chocolat … ce qui dans notre situation signifie pas de poisson, pas de dîner. Bref, ca commence très fort avec dès le premier lancé de Greg, une truite de … 20g. C‘est interdit de pécher de si jeunes poissons mais comme nous on rigole pas avec la bouffe, nous la garderons. Lapin de son côté, se battra plus de trente minutes avec un soit disant saumon de 10kg qui s’avérera être un rocher roulant (c’est ballo). Venant interrompre notre partie, un vieux du coin nous demande nos autorisations de pêcher dans sa rivière. Ne possédant que la nationale et pas la locale, on se voit dans l’obligation de quitter les lieux momentanément, le temps de trouver ce fichu morceau de papelard. Nous repartons un peu plus haut cette fois, toujours aux abords de la Trollstigen. 4h de glandes plus tard (oui, car il faut être honnête, la pêche c’est sympa mais c’est long, enfin pour la cuillère … Romain quant à lui, eaux glacées jusqu’aux couilles gelées, en a encore mal au bras car la mouche c’est plus sport), nous avons trois cuillères paumées pour Lapin, une nouvelle truite de … 80g pour Greg et une autre de 150g pour Romain. Nous décidons de reprendre notre route histoire de ne pas reperdre trop de temps sur l’avance prise sur le retard. Le paysage change inlassablement : champs de fraisiers en pleine récolte (au passage, les fameuses fraises Norvégiennes n’ont rien volé à leur réputation : énormes, juteuse et sucrés à souhait … un vrai régal), forêts verdoyantes, maquis jonchés de pierres, paysages lunaire parsemés de névés, puis sublimes lacets, balayant deux flancs de montagnes aux roches sombres et monoblocs, qui composent la Trollstigen avant de redescendre abruptement vers (enfin) Andalsnes. Romain, non satisfait de sa prise, remet çà dans le fjord, mais se voit contraint d’arrêter à la tombée de la nuit. Nous dînerons donc, comme convenu, de notre pêche. Même sans nous promettre de chier gras, les truites s’avérèrent être délicieuses. Nous complèterons tout de même avec un bon Chili Sin Carné acheté à Stockholm histoire de dormir comme il faut. Notre bivouac fut également l’occasion de reprendre contact avec la gente féminine puisqu’il ft agrémenté de la raie d’un bus déchargeant sous nos yeux ébahis une nuée de jeunes voyageuses aux formes généreuses. Enfin de la greluche ! Après notre intense première semaine ça commencait à manquer... Il est minuit et nous sommes fin prêt pour reprendre, aux aurores, notre route vers Trondheim, puis la Suède.


jeudi 7 août 2008 [env 600 km]

Cette fois le réveil de Lapin à sonné, mais il n’a toujours pas trouvé la force de se lever. Une fois tous les trois aux aguets, nous avons trouvé une petite boulangerie norvégienne à gros nichons, où nous avons pu déguster quelques pâtisseries locales, au soleil, au bord du Fjord d’Andalsnes. Le départ s’est fait à 9h30 direction Trondheim. Apparemment, les Français fréquentent plus le nord puisque la bonne confiance des Norvégiens lors de la traversée des deux derniers fjords avait disparu au profil d’un système de carte de passage attestant notre bon paiement. Bref, nous nous sommes rattrapés sur l’autoroute en passant malencontreusement par l’accès autopass, étonnamment démuni de barrières (les bouffons !). La route suis son cours jusqu’à Trondheim, où hormones obligent, nous nous sommes arrêtés une bonne heure dans l’idée de reluquer quelques gueuses. Le maire de cette ville a au moins deux défauts : le premier c’est d’avoir copié la politique Delanoenne en installant moult feux de signalisations, combinés aux voies de bus gigantesques où personne ne circule, le tout ne servant à rien d’autres qu’a créer d’inutiles bouchons ; le second c’est d’avoir laissé toutes les bombes partir pour Oslo en gardant naturellement que les thons. Nous repartons ainsi pour la Suède, broucouille, mais content de continuer notre route vers le Cap Nord. Nous passons la barre des 4000km, la ville d’Ane et de Ase, qui nous permet de faire facilement, à l’aide des talkies des jeux de mots ridicules mais amusants vu notre humour lourd, puis continuons au-delà d’Osterund où nous prendrons cette fois la direction plein nord. Il est 22h30 quand nous déciderons de quitter la route afin de monter notre bivouac au milieu de rien, en pleine forêt.


vendredi 8 août 2008 [env 700 km]

Comme d’habitude le premier son que nous entendons en nous réveillant est le fameux bâhhh. On se prépare un petit café gringo une fois tous sortis des duvets et on remet les autos en configuration route. Comme lapin ne voulait pas finir sa soupe la veille nous l’avions menacé de le jeter au Sorsjöodjuret, lac habité par un lointain cousin de Nessie. Etant donné qu’une loi protège le lieu de toute prédation et déprédation, nous n’avons pas mis notre menace à exécution. On aurait été assez couillons pour le faire mais on se rattrapera avec les crabes géants. Vont être contents doivent pas bouffer du lapin tous les jours !Finalement c’est le départ et nous nous trouvons un camping au bout d’à peine 10 bornes pour une opération douche chaudes, vaisselle, goguenots, et remplissage de notre réserve d’eau. Tout ça pour la modique somme de zéro couronne. Cette fois ci ce n’était pas un paiement basé sur le volontariat mais seule la nuit sur le camping est facturable… bon on ne va pas se plaindre vu ce qui nous attend après. Bref nous avons prévu un gros run pour reprendre l’avance sur le retard rattrapé sur le programme ! Pour ne pas perdre de temps on va faire quelques courses, pour profiter des prix suédois. Départ du supermarché 12H30 pleins faits et tout et tout. C’est pas mal pour des gus qui son censés se taper une grosse journée de route. Le départ pris nous constatons que le paysage est toujours le même : forêt lacs rivières. Bon c’est joli et « bucholique » mais bon ça va 5 minutes surtout pour 3 gars ! Puis premières bestioles ; Greg et lapin font un bout de route avec 2 rennes qui ont décidé de paître sur l’asphalte. Quand ils déboitent vers la gauche les deux rennes vont à gauche et ainsi de suite. Ce petit manège dure sur 200m et enfin ils peuvent dépasser. Romain dans sa voiture passe sans problème respect des vieilleries oblige… nous recroiserons encore plusieurs bêtes aux ramures plus belles les unes que les autres, et nous parcourons comme cela de nombreux kilomètres. Quelques pauses parsèment notre route pour faire les pleins et vérifier les niveaux surtout pour la berline qui consomme certes peu d’essence mais beaucoup d’huile. C’est une forme de compensation. L’une de ces pauses nous a permis d’assister à un spectacle merveilleux. Nous constatons avec un émerveillement emprunt de curiosité que les habitants de la ville d’Arvidsjaur passent leur journée à cramer du pétrole en tournant inlassablement sur la rue principale de la bourgade. Certains d’entre eux ont des têtes bizarres, on se dit qu’ici avec les 8 mois d’hivers il doit y avoir de sérieux problèmes de consanguinité ! Chemin faisant, nous abordons enfin une zone de travaux, l’asphalte semble abimé, voire en cours de réfection, puis plus d’asphalte du tout… Tonton nous avait bien dit de sa douce voix cristalline qu’on allait passer par des routes non pavées ! Qu’a cela ne tienne, nous les pistes on connait… on n’a pas fait l’Afrique pour rien bordel. On se met à bonne distance l’un de l’autre et on envoie les gaz ! La route est limitée à 70, donc on se met à 80 c’est plus confortable, la suspension absorbe mieux à cette vitesse là. Quelques travers, plus tard et on retrouve le bitume. On en profite pour se nettoyer les naseaux, il y avait tellement de poussière qu’on en a ramassée plus avec le nez qu’avec une pelle ! En revanche un bruit strident gène Romain aux entournures. On s’arrête pour vérifier. Total le ventilateur a explosé car avec les vibrations son carter de protection s’est desserré et est venu à son contact… on remet donc le fameux ventilateur fétiche que nous avions pris en secours. Vous vous souvenez celui qui a été ressoudé par la marine royale marocaine !!! On resserre tout et on s’en va ; cela nous aura pris 10 minutes. Comme on n’est pas fatigué (on n’est pas fatigués ! air bien connu !) on se dit qu’on va pousser encore un peu pour avancer et n’avoir plus qu’une journée pour atteindre le but ultime de notre périple. Quelques kilomètres plus loin un sourire point sur le visage des trois amis à la lecture du panneau cercle polaire arctique 1km (bbrrrrrr on va se les geler) c’est ensuite l’entrée en Laponie Nous passons à proximité de Gällivare 50km au dessus du fameux cercle, connu pour ses mines de fer d’or et de cuivre. La mine de Kiruna, auprès de laquelle nous sommes passés fait plus de 20 000km² en sous sol et la population alentour est de 22000 âmes. En un siècle près d’un milliard de tonnes «d’or gris » ont été extraits et cela a tellement fragilisé le sol que pendant les 20 prochaines années l’état s’attellera à déplacer la ville construite au dessus. On s’arrêtera finalement pour la nuit qui est de moins en moins nuit quelques virages plus loin pour passer la nuit. Il est minuit, et nous avons une grosse journée demain pour atteindre le cap nooooord. Nous mangeons rapidement en nous battant contre les insectes tout en devisant sur ce que peuvent bien faire les habitants de cette contrée durant les 8 longs mois d’hivers. Chaque ville est en fait construite autours des mines qui font vivre toute la population du nord du pays. Enfin nous nous couchons repus au rythme d’une petite chanson que nous chantons régulièrement impies que nous sommes : j’ai bien mangé, j’ai bien bu/j’ai la peau du ventre bien tendue/merci petit jesus.


samedi 9 août 2008 [env 650 km]

Cette journée que nous entamons sera l’ultime de notre monté vers le nooord. Il ne fait pas chaud, c’est le moins qu’on puisse dire et on se couvre bien dès le matin, nous cherchons un troquet ou une station service pour prendre un café histoire de chasser un peu le rat mort… la première station que nous trouvons nous permet de faire le plein mais est déserte telle une ville fantôme, il y a presque le fétu de paille qui roule au milieu de la rue… un camping nous met à la porte de manière un peu cavalière, on ne s’arrête pas pour si peu nous leur laissons en souvenir quelques belles pensées bien de chez nous. Bref on trouve finalement de quoi s’envoyer deux seaux de café derrière la cravate, et on reprend la route. On atteint au milieu des forêts et des lacs la frontière entre la Suède et la Finlande. Enfin un pays civilisé qui n’utilise pas de monnaie de singe ! Mais on se demande quand même que fait la police ! Bref un petit repas plus tard sur une table cette fois ça change ; et on refait rugir les moulins. Sauf que la AK n’a plus de démarreur, pas le temps de chercher pourquoi on pousse un peu et on se casse. Je vous rassure tout de suite on a payé notre repas ! N’allez pas croire que nous avons encore resquillé ! 50 km plus loin nous traversons à nouveau une frontière qui nous fait arriver en Noooorvège. Le paysage commence à changer : les forêts de sapin ont laissé place à des feuillus moins hauts, et qui couvrent moins la surface du sol. Toujours de nombreuses rivières, décidément la sècheresse n’est pas pour demain ! Et les rennes de paître en bordure de route. On se rapproche de plus en plus d’un paysage de toundra. La traversée des villes nous permet de constater que tout le nooord de la Scandinavie est peuplé de consanguins ! Décidément, c’est sympa ce coin. Heureusement qu’il y a les paysages ! En parlant de paysage, ça y est on est en plein dans la toundra et on en prend plein les mirettes, Greg mitraille littéralement par la fenêtre ; quelques valons avec en premier plan des rivières ou des lacs, une belle profondeur de paysage… et de loin en loin des troupeaux de rennes. On rejoint finalement le fjord de Porsangen 4ème plus long du pays ; haut lieu d’une grande bataille opposant les alliés et les Nazis pour le contrôle d’un point de passage par lequel l’URSS était ravitaillée. La route longe la mer, c’est splendide, la roche est déchiquetée, la route tourne et les voitures vont bon train voyant la première moitié du voyage arriver à sa fin. Nous arrivons finalement au tounaël qui passe sur l’île de Nordkapp. Lapin à plein régime brule beaucoup d’huile et manque de mourir asphyxié. Il est tard, le « sunset » est dans moins d’une heure et nous avons encore 35km de lacet de montagne à se farcir. Ca va être chaud Momo ! On tire un peu sur la gueule des moteurs, on se déguise, qui en Sébastien Loeb, qui en Juan Manuel Fangio, tous les virages sont pris à la corde, on s’annonce mutuellement les zobs stacles, pour se permettre les meilleures trajectoires possibles. Le soleil baisse. On se retrouve éblouis mais on accélère encore. Les voitures penchent de plus en plus dans les virages au dessus des ravins. Les moteurs rugissent et donnent tout ce qu’ils ont tels les chevaux de d’Artagnan qui donnent toute leurs forces pour le service de leur cavalier et qui meurent une fois leurs forces épuisées. Nous arrivons enfin en vue du parking dont l’entrée est facturée 200 monnaies de singe soit 30€ par tête de pipe ! Tiens fume ! Il nous reste à peine 10 minutes. On se gare 300m avant le parking, et on finit à pied. Le soleil continue sa chute vertigineuse vers la mer. A l’entrée du parking, une affreuse créature androgyne affublée d’une queue de cheval (dans les cheveux bien entendu puis qu’elle est androgyne) nous dit que nous ne pouvons pas nous garer là. Nous lui expliquons que nous sommes français et par conséquent que nous avons tous les droits et même le gauche, il nous fait comprendre qu’il est aussi demeuré que les autres consanguins du coin. Sachant, mettre en ordre les priorités, nous décidons de retourner chercher les autos, et de rentrer dans le parking avec, tant pis pour le prix on l’amortira d’une manière ou d’une autre. De toutes façons on s’est pas tapés près de 6000 bornes pour être arrêté à 2m du bol de sangria ! Nous rentrons donc tant bien que mal dans le parking, et courrons au bord de la falaise pour admirer le coucher de soleil, c’était moins une ! Comme les autres touristes mais en mieux parce qu’on est français et que c’est nous, on fait des photos à la con dans le soleil couchant : nous de face nous à l’envers, nous de profile…, et on part prendre l’apéro pour fêter dignement la victoire et attendre le lever du soleil prévu pour dans 3 heures à peine. En fait on passe du crépuscule à l’aurore sans passer par la case nuit puisque on garde un éclairage a giorno pendant ces 3 heures. Ce sera le cas. Les couleurs seront merveilleuses, surtout lorsque le soleil en plein jour commence à embraser les nuages à l’horizon, juste avant d’apparaître pour de bon pour nous griller les yeux. Ca valait vraiment le coup de venir voir ça… on ne regrette pas, on se couche les yeux encore émerveillés par le spectacle. Bonne nuit !!!


dimanche 10 août 2008 [env 400 km]

Nous reprenons nos esprits après le spectacle de la veille. Le réveil est un peu difficile vu l’heure à laquelle nous nous sommes couchés. Comme il y avait le WIFI au bout du monde on a pu mettre le site à jour pour votre plus grand plaisir nous n’en doutons pas ! La journée qui s’annonce va être chargée. Après un coup de poussette pour démarrer l’AK (on n’a toujours pas regardé pourquoi il ne marchait pas ce fichu démarreur), nous partons voir le village de pêche le plus septentrional du monde. Bon il a beau être septentrional, il a rien de sensas ; nous allons voir aborder deux coquilles de noix qui rentrent de la mer, bien chargées en poisson en tous genres et de bonne taille. Nous faisons une tentative de communication avec les heureux pêcheurs, mais non content de ne pas parler le rosebeef, ils ont plutôt l’air bourrus nous nous dirigeons donc vers l’office du tourisme locale pour prendre quelques informations. Nous voyons un panneau expliquant que pour 20 couronnes on peut voir les fameux crabes royaux, nous pensons qu’il s’agit d’une ballade en mer. Derrière l’office du tourisme se trouvent deux petites piscines gonflables. Romain se précipite pour voir ce qu’il y a dedans, et nous sommes tous arrêtés directement par une ravissante jeune fille (enfin pour le coin) qui nous dit qu’il faut payer pour regarder le contenu des piscines… Bon Romain a eu le temps de voir, et franchement heureusement qu’on n’a pas payé pour voir ça c’aurait été du vol ! Nous apprenons ainsi que la mer dans cette région ne gèle pas l’hiver en raison du gulfstream. Quelques questions à la jeune fille plus tard, nous reprenons le volant pour nous diriger vers le chef lieu de l’île que nous n’avons pas eu le temps de voir la veille. Décidément les norvégiens ne sont pas très ville ! Il y a à peu près rien à voir, le routard n’avait pas menti. Nous faisons un stop pour nous empiffrer de chinoiseries et burger et pizzas qui se trouvent partout dans ce pays, puis nous reprenons le chemin du continent. Nous longeons la côte un bon moment pour quitter la route au bout d’un peu afin d’aller sur Trollholmsund. Un ravissant petit chemin sinuant entre des dolomites nous conduit dans le village recherché. Le but de cette escapade est d’aller contempler trois trolls pétrifiés pour avoir refusé de regagner leur tanière avant le lever du jour ; comme le dit la légende ho les vilains ! bon après un petit quart d’heure de marche, sur un sentier bien balisé, nous atterrissons au bord d’un fjord, nous cherchons les trolls. A priori pour le moment en fait de trolls, il n’y a que nous trois ! Nous convenons finalement que ce doit être les trois roches qui font front à la mer, et qui sont plus hautes que les autres ; mais foin des visages décrits par le routard ! Après quelques photos plus ridicules les unes que les autres, nous rebroussons chemin et rencontrons un couple de retraités français qui voyagent un peu comme nous… à l’arrache. Nous papotons un bon moment avec eux, ils nous indiquent quelques bonnes choses à voir dans le coin, puis nous reprenons la route de Lakselv où nous espérions trouver un resto ouvert pour se sustenter un peu et principalement pour gouter au vin le plus septentrional ! Bon, on tombera sur une pizzeria, kebab, grill musulmane qui nous servira trois beaux morceaux de semelle, sans le fameux picrate et sans bière. Elles feront du bien quand même. Pour les ceux qui iraient se perdre dans ces contrées, ne croyez pas mais alors surtout pas qu’un point sur la carte indique une ville ! Au mieux on trouve une station service qui fait à peu près tout, mais rarement plus. Là, la pizz kebab, grill était le seul lieu de vie ouvert, et encore on a fait la fermeture… Comme nous voilà restaurés, nous décidons de refaire un bout de route pour nous rapprocher pour l’étape du lendemain. Comme il fait bien jour, nous en profitons et avançons encore d’une centaine de kilomètres durant lesquels nous traversons la ville de Karasjok, capitale de la Laponie. Les Samis (nom du peuple vivant en Laponie) ont obtenu un genre d’autonomie en 1989 et y ont construit un parlement, c’est aussi leur siège administratif. Recherchant un coin pour dormir, nous entrons malencontreusement dans une propriété privée, puis trouvons un bord de route suffisamment accueillant pour notre nuitée. Après un brossage de chicos salvateur, nous mettons la viande dans le torchon. Bonne nuit !


lundi 11 août 2008 [env 300km]

Nous partons ce matin en direction de Kirkenes, une des dernières « ville » avant la Russie. Nous arrivons grâce Tonton dans le centre ville. Enfin pour eux c’en est un ! Un bout de port, un centre commercial et c’est marle. Nous profitons du centre commercial pour acheter quelques vivres, saumon de Norvège, gâteaux ; le fameux vin de Nordkapp et autres réjouissances. Après avoir réservé un resto pour le soir, nous repartons ensuite vu qu’il n’a rien d‘autre à voir dans cette ville. Notre destination est Jacobnes, village faisant frontière avec la Russie et cerné sur sa partie est par les miradors russes pour prévenir toute invasion certainement ! Pour l’atteindre nous emprunterons une piste dont la taule ondulée délourdera l’une des trappes de roue de secours de l’AK qui perdra le cric. Demi-tour de Romain pour le retrouver et il revient en roulant beaucoup plus vite (enfin pour une 2cv donc 70km/h) afin de mieux amortir les vibrations. Nous nous posons sur une plage où Greg et Romain décident que le lieu et le temps semblent « pas trop pires » pour une petite baignade dans l’océan Arctique. Bruno les attends avec les serviettes et fait la cuisine. La baignade est de courte durée voire minimaliste juste pour dire de cocher la case. L’eau est quand même très froide. Pour fêter ça dignement, nous buvons l’une des bouteilles du vin de Nordkapp, en bord de mer au soleil ! (Elle est pas belle la vie?) Durant le repas, nous observons un sous-marin et un croiseur qui croisent dans le fjord, et déversent à l’aide de canots pneumatiques des gens sur notre plage. Curieux, nous allons questionner l’un des couples qui refusent de nous donner des explications concernant leur séjour sur le bateau. Nous en déduisons très sobrement qu’il s’agit d‘agents doubles en mission d’espionnage mais chut ! il ne faut pas le répéter… Après avoir mangé un mi-cuit de saumon norvégien succulent, nous repartons à la recherche d’un lieu pouvant nous permettre de prendre une douche. Finalement ce sera le sauna douche du grand hôtel de Kirkenes. Après ces ablutions, nous regagnons le « centre ville » pour aller prendre le bon repas qui nous attend au restaurant « Vin et Vilt ». La déco est sympa, avec beaucoup de bois et des peaux de bêtes aux murs dont une d’ours, très chaleureux ! Ici ce sera rennes et crabe royal. Cette espèce de crabe originaire du Kamchatka a été implantée dans cette partie de l’arctique par les soviétiques au mépris de la faune locale. Total, tout a été bouleversé et cette variété de crabe pouvant atteindre 15 kg et 2m d’envergure, pullule. Nous, pour réduire le désastre on en mange ! Le repas est aussi terrible que l’amphitryon. Au menu en vrac : crabe royal au poivrons et piments, langue de renne fumée avec sa sauce aux baie rouges, carpaccio de renne au parmesan, filet de renne aux champignons et sauce au sherry et rôti de renne avec sa compotée d’oignon, ses champignons et sa sauce au gin. Tout est parfait, le vin est français, en dessert on se tape des lingonberries, genre de groseilles, marinées dans la vodka et accompagnées d’un sorbet à la menthe poivrée… miam ! Et on se termine avec l’Aquavit bien entendu (littéralement Eau de Vie) alors que le taulier veut absolument nous fourguer son cognac ; on ne va quand même pas tortorer du cognac en Norvège alors qu’on vient déjà de se taper un côte du Rhône avec la barbaque! La cuenta sera de 3000 couronnes mais ça valait vraiment le coup. Pour ne pas reprendre le volant, nous décidons de dormir sur le parking qui fait en plus face à la caserne de pompier. Bonne nuit !


mardi 12 août 2008 [env 650km]

C’est notre dernier réveil en pays norvégien, nous devons aujourd’hui rejoindre la Finlande et amorcer notre descente vers le sud. (On dirait le sud… air connu). Une journée culturelle nous attend : musée sami (hou Sami ! comme dirait Scoobidou… la blague nous fera la journée !) et Mecque de l’orpaillage à Tankavaara. Nous quittons donc notre campement tôt pour pouvoir combiner les kilomètres et les visites. Le paysage redevient celui que nous avions connu en suède avec des forêts de conifères et des lacs. Au final, on profite moins de ces paysages car la forêt assez dense, nous coupe toute perspective et profondeur. Du coup on fait peu d’arrêts photo et on en profite pour dropper un peu pour gagner du temps sur le retard par rapport à l’avance qu’on avait. C’est l’occasion rêvée pour Greg au volant de la berline de se faire une petite frayeur. Dans un virage, deux rennes décident de traverser devant lui, deux esquives extrêmement limitrophes éviteront à ces deux inconscient se faire tailler un short … plus de peur que de mal ! Lors de la traversée de villages ou de « villes », nous sommes surpris par le nombre et la concentration de handicapés moteurs et mentaux. Interloqués, nous mettons cela sur le compte de la consanguinité due aux longs mois d’hiver, et nous poursuivons notre route. Arrivée au musée Sami (hou Sami) avec son florilège d’explications exhaustives concernant la nature et le cycle des saisons au dessus du cercle polaire et l’intégrale du mode de vie et de la culture Sami (hou Sami). Nous apprenons une foultitude de choses toutes plus intéressantes les unes que les autres. Et de repartir l’esprit repu. Encore un run de 150 km et nous serons à pied d’œuvre pour nous déguiser en chercheurs d’or ! Ca va être gai ; on s’y voit tous déjà ! Malheureusement ou heureusement nous arrivons un peu tard à l’endroit car la visite du musée hou Sami nous a pris plus de temps que prévu. Nous sommes sur le moment très désappointés d’être déçus, mais la déception ne sera que de courte durée car la visite du musée nous fait passer devant le site d’initiation à l’orpaillage. Là une famille de quatre ritaux est en train de gouter aux joies de l’activité envisagée. Hé bien ça n’a pas l’air bien bandant. Chaussés de bottes en caoutchouc, les pieds dans la boue même pas dans le lit de la rivière, une batte à la main, ils trient une poignée de graviers avec un peu d’eau. Du coup nous nous dirigeons un peu moins déçus et le cœur léger vers la visite du musée proprement dit. Comme il doit bientôt fermer on le fait en quatrième vitesse et ça tombe bien car il n’y a pas grand-chose à voir. En fait c’est un peu comme la côte, c’est très surfait !!! C’est un grand Walt Disney américain consacré à la ruée vers l’or. Plus sérieusement, il se déroule ici, un championnat national d’orpaillage qualifiant pour le championnat du monde. Il s’agit de trier un seau de sable d’une dizaine de litres et d’y retrouver toutes les paillettes d’or qu’il contient en le moins de temps possible. Le meilleur deux jours plus tôt l’a fait en 45 secondes ça devait être Rain Man ! Sur ces entrefesses, nous reprenons nos volants pour continuer notre route vers le village du père noyel que nous atteindrons le soir juste à l’heure pour prendre un apéro ! Nous découvrons que les bières sont classées en 1, 2, 3, 4 en fonction de le degré d’alcoolémie. Comme ils ne boivent que dans le but se se souler la gueule, les 1 et 2 ont totalement disparu de la circulation ! Nous dormons comme d’hab à l’arrache sur un parking, bonne nuit !


mercredi 13 août 2008 [env 550km]

La ville de Rovaniemi se situe sur le cercle polaire, donc les nuits sont à nouveau nuit. En fait le cercle polaire pour les ignares qui l’ignoreraient est en fait la ligne au nord de laquelle plus de la moitié de la ville est équipée du fameux troisième chromosome 21, mais aussi là où il y a au moins un jour sans soleil (et un jour sans nuit) dans l’année. Au programme de la journée, visite du village du père noyel. Nous rejoignons donc un nouveau Disney Land consacré cette fois-ci au papa noël. Nous faisons une visite rapide des boutiques de souvenirs toute racoleuses à souhait et pénétrons l’antre du père noyel. Un couloir grinçant, nous conduit dans une immense salle des machines qui sert à faire tourner la terre. Vous le saviez, vous que le père noyel s’amusait à ça ? Parce que nous non ! Bon tout ça pour faire quelques minutes d’attente afin de faire une magnifique photo avec le barbu que l’on peut acheter pour la modique somme de 30€ ! Ca n’a pas de prix un souvenir comme celui-là. Nous discutons quelques instants avec la barbe à papa, et repartons heureux comme des enfants de l’avoir enfin rencontré. Ca c’est fait, une case de plus à cocher. Ensuite nous repartons pour parcourir une bonne distance et rejoindre le point à partir duquel on peut admirer la plus belle vue de Finlande c’est Lapin qui a repéré ça sur la carte et on l’en remercie. Nous sommes maintenant en Carélie, région des mille lacs. Sur la route, on se cherche un camping pour pouvoir faire la vaisselle, nous en trouvons un dont la réception est fermée. Cela ne nous dérange pas le moins du monde. Nous y faisons allègrement (comme dirait Claude… on n’est plus à un jeu de mot merdeux près !) nos petites affaires et repartons. Nous arriverons à la nuit, après avoir pris le temps toute de même de faire quelques stops photos, et décidons de dormir sur un parking à l’entrée duquel il est clairement écrit qu’il est interdit de dormir dans les véhicules comme de faire du caravaning. Heureusement que nous on est français ! Nous allons prendre un petit apéro sur les hauteurs pour admirer la vue, mais il fait bien sombre et on ne peut que deviner le spectacle que nous irons voir le lendemain. Puis, nous redescendons aux voitures. Le parking a beau être surveillé par vidéo, nous nous préparons tout de même un frugal repas qui sera rapidement englouti avant se mettre au lit. Bonne nuit !


jeudi 14 août 2008 [env 550km]

Voilà voilà, comme prévu on a bien fait de ne pas s’occuper des panneaux du parking. Greg se lève aux horreurs pour aller prendre des photos de la fameuse vue. De retour, il fait à Lapin et Romain un réveil au clairon qui sera accueilli par quelques grognements d’ours et autres noms d’oiseau tropicaux. Mais il a raison la journée est chargée : la visite de la plus grande église en bois du monde à Kerimaki et le château de Savolina puis Helsinki si dieu veut. Nous reprenons la route pour Kerimaki. Nous nous garons au pied du beffroi et rentrons visiter la fameuse église. 1670m de banc tendent les bras à nos augustes postérieurs mais nous préférons rester debout. On est déjà assis toute la journée dans nos chignoles tout de même. Bon c’est une église en bois, très épurée, style orthodoxe oblige, c’est sur que ça tranche avec nos boites à curé qui dégueulent d’or de partout c’est quand même marrant pour des gens qui font vœux de pauvreté ! Trois petits tours et puis s’en vont. Lacs, forêt et une petite ville se déroule devant nos pare-brises pleins de moustiques éclatés. A propos vous la connaissez celle là ? Oui ? Bon d‘accord on la refait pas alors ! Nous disions donc cette ville est protégée par un château fort que nous allons visiter. Il a été comme à peu près tous les châteaux, construit en plusieurs phases, la première au XVème siècle les autres ensuite à chaque conquête russe ou suédoise. On apprend plein de choses, des enfants ennuyés par la visite hurlent en se courant après. Bien entendu, les parents ne disent rien, et les regardent s’ébattre le sourire aux lèvres et l’air émerveillé. Romain se demande s’il ne va pas leur en coller une mais un regard noir aux parents suffit… Enfin pour quelques instants. Bref, la visite se termine, et nous reprenons le cours de nos pérégrinations. Nous décidons chemin faisant de se taper un peu de pistes. La région est connue pour ça, et nous savons qu’il y a des rallyes d’organisés dans le coin. Lapin et Greg nous préparent un petit itinéraire aux petits oignons et Romain ouvre la route avec l’AK un peu plus prévue pour la piste que la berline. Les revêtements sont très variés, grosse piste de terre bien damée, piste de cailloux (prononcer à la Cabrel) avec très peu d’adhérence, et chemin en herbe à peine visibles. En plus la pluie s’en mêle, alors c’est merveilleux. On s’en tape une bonne tranche et on reprend l’asphalte pour filer sur Helsinki où nous pourrons enfin reprendre notre activité favorite. On vous laisse deviner laquelle. Sur la route nous devons affronter un vent de face qui empêche l’AK de rouler à plus e 80 et ce en troisième seulement. Excédé Roman demande à Lapin de le laisser prendre son aspiration pour soulager le moteur. Au bout d’un temps romain mène ainsi sa voiture derrière un camion et pourra finir la route sous des trombes d’eau à l’abri du vent en quatrième quasiment sans accélérer. C’était crevant pour le conducteur mais salvateur pour le petit flat twin. Nous allons avant ça faire quelques ablutions dans un camping ou la douche sera bien agréable. Ensuite nous rejoignons un premier bar fréquenté en grande partie par des satanistes. Il faut de tout pour faire un monde ! Enfin nous allons nous finir dans un bar teuton qui nous a attiré avec un orchestre qui a bien entendu terminé sa prestation au moment où nous pénétrions dans la salle. Le bar a la particularité de passer dans ses toilettes un disque d’apprentissage de la merveilleuse langue de Schiller : ein bier, zwei bier, drei bier … en plus ils focalisent sur l’essentiel. Quelques chopines plus tard, nous regagnons nos couchages pour une grasse matinée bien méritée. Bonne nuit !


vendredi 15 août 2008 [env 0km]

Les trois lascars se lèvent chacun à son heure puisque nous nous somme octroyé une petite grâce mat’ afin de récupérer des dernier runs un peu tendu. Lapin et Romain se font chacun de son côté une petite promenade matinale en ville et autour d’un lac, pendant que Greg en écrase comme un sale, et pour cause ! Nous nous retrouvons sur les coups de 11H aux voitures réveillons Greg et partons investir un bar avec vue sur le parking pour préparer les visites de la journée. Une fois que nous avons bien dératisé, nous partons nous poser à une terrasse en pleine ville afin de procéder au rédactage. Ayant trouvé un watching point stratégique muni d’une prise de courant, nous reprenons donc notre activité favorite. Après deux semaines à fréquenter la sauvagerie nous avions beaucoup misé sur la capitale finlandaise. Malheureusement comme souvent quand on attend quelque chose avec impatience pendant longtemps on idéalise un peu et du coup on est déçu. C’est le cas ici, on s’était dit que ce serait comme Stockholm, mais en fait c’est moins bien qu’Oslo, nous terminons vite la rédaction de nos aventures et partons visiter les points d’intérêt de la ville. Tout d’abord la grande église orthodoxe conçue par Engel, majestueuse sur sa hauteur, et très épurée come toujours à l’intérieur. Nous y passons un petit moment, puis nous nous dirigeons vers le musée national. Il est déjà tard et se taper le musée au pas de course serait dommage. Nous remettons la visite au lendemain. Puis nous allons tout en recherchant un magasin alko (magasin d’état seul autorisé à fourguer de l’alcool autre que la bière à 2.5°) de l’autre côté de la ville visiter une autre église plus moderne celle-là. Nous la trouvons et sommes immédiatement conquis. Cette église est construite à même la roche pour les fondations. Le reste de la hauteur des murs est fait de pierres. 180 rayons de béton soutiennent un dôme de cuivre, entre les rayons, du verre laisse passer la lumière extérieure. Une musique liturgique nous enveloppe littéralement… Minuit chrétien et l’Adagio d’Albinoni. Un sentiment d’apaisement nous envahi et nous nous assoyons pour une demi-heure, en silence sans sortir de blagues graveleuses ça change ! Remis de nos émotions nous revenons à l’essentiel, trouver ces fichus magasins d’alcooliques et se taper la cloche ! Après avoir demandé des indications, nous nous apercevons qu’à mesure que nous approchons, nous croisons de plus en plus de pochetrons. C’est bon signe et finalement nous trouvons notre graal à nous. Du coup on s’en retourne aux voitures pour l’apéro. Apéro ! Pendant ce temps nous nous préparons un petit repas pour pouvoir tenir la longue soirée qui nous attend. 22H sonnent le départ pour le centre ville. Nous rejoignons un premier bistro conseillé par le fameux guide du queutard qui nous offre un très joli point de vue sur … la ville de nuit. Ça s’appelle l’Atelje bar. Ça se trouve sur le toit d’un des plus hauts immeubles de la ville. La nous nous prenons une petite chopine de binouze et devisons tous les trois un bon moment en regardant passer les filles. C’est mieux que dans l’aprem. Les verres se vident et nous quittons ce lieu de débauche pour un autre. Lapin réussi à se viander dans l’escalier en colimaçon en repartant, il ponctue sa chute d’un hurlement bien à lui, c’est bon signe il ne s’est pas fait mal, Romain et Greg en bons potes en caoutchouc qu’ils sont se marrent. Nous tombons dans un passage qui accueille un concert. Apparement c’est Iggy Pop qui joue mais il a rajeuni et a remis sa chemise. Bizarre ça. C’est peut être pas Iggy en fait. Bon c’est pas grave il y a foule et nous, on aime bien ça. On va chez Michelle (ho my god) se reprendre des chopines car il recommence à faire soif. Comme d’hab deux minutes après notre arrivée ils remballent les gaulles, bon ben nous aussi alors. On joue un peu au jeu des regards, mais bon on s’aperçois qu’en arrivant on a fait baisser la moyenne d’âge du lieu, finalement, nous décidons d’aller boire ailleurs si nous y sommes. Sur le chemin nous recontrons une jeune fille avinée parlant espagnol. Lapin et Romain entament une discussion afin de trouver un nouveau lieu de débauche, ça s’annonce plutôt bien la jeune ivrogne leur promet monts et merveille. Au finale elle doit aller chercher une copine avant de partir. De mieux en mieux ! Nous l’attendons 5 minutes et comme elle ne revient pas, nous décidons de reprendre les conseils avinés du guide du queutard. Direction le Errotijan bar, nom au combien prometteur au premier abord ! en fait il s’agit ‘une cave, peuplée en grande partie de barbus. Les quelques donzelles qui rodent dans le coin ne valent pas le détour. Lapin et Greg jouent avec un lustre qu’ils prennent pour un hochet et manquent ainsi de décapiter un ou deux passants. La soirée s’étirant, nous repartons bien fatigués, à notre parking, il y a normalement 2km à faire mais nous en ferons à peu près 4 en titubant !on se couche demain on doit prendre le bateau pour aller chez Staline. Bonne nuit !


samedi 16 août 2008 [env 80km]

Après cette soirée bien arrosée (une de plus), au réveil, nous allons nous taper un bon casse-dalle avant d’aller visiter le musée national : une belle visite. Ce musée a pris place dans un superbe bâtiment style Art nouveau ressemblant de loin à une église. Dès l’entrée, nos yeux se portent sur la somptueuse peinture au plafond représentant quatre scènes emblématiques du Kalevala. Qu’est-ce ? Hé bien figurez vous que le sentiment nationaliste Finlandais est extrêmement jeune. Tantôt Suédoise, puis Russe, écrasée par la culture écrite de ses puissants voisins, la Finlande transmet oralement sa culture à travers comtes, légendes, chansons épiques et autres tradition orale et ce de génération en génération. C’est en 1835 qu’Elias Lönnrot sillonne le pays, regroupe ce qui constitue le cœur historique des Finlandais. Il retranscrit tout ceci en 12 000 vers et 32 chants : le Kalevala est né. Premiers écrits regroupant toute la culture Finlandaise, ce dernier devient vite une institution et réveille un sentiment national et une appartenance idéologique. De nombreux courants artistiques en découlèrent, donnant aux finlandais, il y a tout juste un siècle, un visage qui est le leur aujourd’hui. Bref ca c’est dit et on continu notre ballade … Une partie sur le peuplement de la péninsule scandinave, avec les traces archéologiques des premiers habitants, une partie sur les (hou) Samis que nous faisons rapidement l’ayant déjà vu (mon cul) en plus exhaustif il y a quelques jours. La partie sur les vestiges du catholicisme que nous faisons rapidement (l’art catholique étant toujours « exposé » dans les églises chez nous, inutile de s’extasier devant les mêmes croutes poussiéreuses dans un musée) pour rejoindre la partie concernant les habitats et les intérieurs dans le pays aux siècles passés. Enfin, une rétrospective historique du siècle dernier avec une mise en parallèle avec les grands faits internationaux. Voilà après cette pause culturelle, nous partons en direction du porc (hooouuuiiiiiiiii) pour aller faire un tour chez Staline (comprendre Tallin) on se fait deux heures de queue (Rrrrrrrrr) pour monter dans le bateau et enfin on embarque pour Staline. Sur le boat un crooner joue de la guitare, pendant que Lapin et Greg hackent les réseaux et ordinateurs connectés sur le bateau (au passage si certains veulent de la musique Russe, Finlandaise ou Estonienne, on a récupéré les dernières compiles de l’été, merci à MAI et son ordi non sécurisé). Pendant ce temps Romain écrit les dernières nouvelles. Puis nous abordons et prenons nos quartiers en ville un poil à l’écart du centre où nous partons (sans nous faire prier vu le succès des 2cv et des regards flamboyants échangés en retour avec les autochtones) « humer » un peu l’air du bord de mer mais dans le centre. La vieille ville est très jolie, on a un peu l’impression d’être revenu en Europe pour l’unité architecturale. Enfin une vraie ville avec de la pierre, des immeubles anciens, et des rues pavées. Ça fait bien plaisir. Nous fuyons tout de même les coins à touristes, pour aller fêter toujours dignement notre arrivée chez Staline. Le lieu étant intéressant surtout pour son point de vue sur une très jolie serveuse, nous décidons de dîner sur place. La serveuse est vraiment charmante, et prend un réel plaisir à nous servir. Nous lui en donnerions bien un peu mais c’est pas notre genre. Nous passons là un bon moment, puis elle nous indique un lieu de débauche pour passer la soirée. Nous nous dirigeons vers le lieu tant convoité, en espérant bien pouvoir y vider quelques chopines, et faire des rencontres. A 34 Kr la bière (soit 2 euros la Saku Originaal), c’est le cas, nous faisons connaissance d’un Italien Pierro qui vit en Estonie depuis un moment déjà. Ce gars est un genre de plaque tournante du troquet. Il connaît tout le monde et nous présente plein de gens différents. Notamment un français qui est là pour un vieux (VIE) et deux splendides italiennes qui ne semblent pas être insensibles à nos charmes, qui l’est ? Nous passons là un bon moment à compter fleurette à cette charmante compagnie. Puis très tard dans la nuit ou plutôt au lever du jour, nous partons pour trouver nos lits. Petit casse dalle avant de se coucher et hop au lit. Bonne nuit !


dimanche 17 août 2008 [env 600km]

Nous nous levons à 14 heures de l’après midi, ça tombe bien on n’a que 600 bornes à se taper aujourd’hui. Nous voulons absolument profiter de notre présence chez Staline pour essayer de nous trouver ces fameux puent l’ovaire (comme disaient nos grand-mères) en laine scandinaves. Il paraît qu’on les trouve ici pour trois fois rien (« c’est déjà quelque chose ! » Merci Raymond pour ce bon mot) nous essayons bêtement d’aller dans un supermarché, une vendeuse arborant fièrement un magnifique bec de lièvre ne nous renseigne pas et nous décidons de repartir pour le centre en espérant trouver un genre de marché où trouver notre bonheur. Effectivement nous trouvons et négocions tous trois ce que nous désirons. Les vieilles marchandes de fripes décaties (les marchandes pas les oripeaux !) nous fourguent leur camelote moyennant quelques biftons de leur monnaie de singe ; nous négocions tout de même un peu et repartons avec un peu plus de bagages, donc moins de place dans les voitures ! Après ces quelques emplettes, nous prenons le départ. Il est tard et dans la voiture, Greg prépare une visite express de Vilnius pour notre arrivée. Nous reprenons le volant et admirons avec plaisir la très sécuritaire méthode de conduite des Baltes (très proche de celle des Mauritaniens pour vous donner une idée). Bref, nous traversons les grandes plaines bordant la mer par moments. Les pays baltes sont aussi plats que Julie, enfin pas la brune, ni la blonde d’ailleurs, … enfin que le plat pays qui est le sien… C’est dimanche et ici comme chez nous c’est jour de plage. Et qui dit jour de plage dit bouchons en fin d’aprèm… Totalement impossible de passer voir Riga (et son incroyable tourisme sexuel) sans perdre au moins trois heures (d’ailleurs étais-ce vraiment jour de plage …). Nous faisons donc demi-tour à grand regret et reprenons le chemin de Vilnius. Une centaine de chauffard plus tard, et quelques faces à faces manqués de justesse et par bonheur nous arrivons juste à temps pour dîner dans le restaurant repéré dans notre guide du queutard. On se tape la cloche avec quelques plats typiques : occasion rêvée de goûter le fameux poulet Kiev ! Quelle farce ! En fait il s’agit d’une vulgaire escalope de poulet roulée, farcies de deux ou trois herbes aromatiques, et pannée. Le tout frugalement accompagné d’une tranche de kiwi ! Byzance… Bon admettons, nous accompagnons cela de quelques chopines pour changer, et partons visiter les grands points d’intérêts : la prison (Bertrand si tu nous lis …), l’église Saint-Anne, construite en 1495 avec 33 variétés de briques et, que Napoléon a pensé démonter pour la ramener à Paris, le quartier juif, le bâtiment du KGB et de la Gestapo, et un petit quartier sécessionniste jumelé avec Montmartre rien que ça. Cette petite communauté s’est dotée d’une constitution rocambolesque reconnaissant notamment des droits aux chats errants, et le droit de chaque citoyen d’être heureux pourquoi pas ?!. Certaines maisons sont délabrées, et n’ont ni eau ni électricité. Un panneau indique la république d’Uzupis à l’entrée et la sortie du quartier. Encore quelques églises … il est 3h du mat et nous allons nous coucher bien fatigués. Nous commençons à sentir la fin du voyage approcher, et les étapes s’allongent. Nous devons nous lever tôt le lendemain, nous sortons un peu de la ville et allons chercher refuge dans une station service. Bonne nuit !


lundi 18 août 2008 [env 750km]

Nous repartons pour une nouvelle journée chargée en route et en visite culturelles. Décidément on aura fait le plein pour quelques années. On se coltine d’abord un peu de bouchons car le sud du pays est en pleine reconstruction routière. Ce sera tout pareil en Pologne, nous prenons donc quelques heures de retard sur le planning de la journée. La route se passe, les chauffards défilent, mais sans encombre, décidément ça devient une habitude. Au bout d’un temps, à un sommet de côte, des policiers s’apprêtent à arrêter Lapin et Greg, mais préfèrent finalement arrêter Romain. Ils ne vont pas être déçus… Romain se demande tout d’abord s’il va s’arrêter puis se range sur le côté et cale, son ralenti ne tient pas à chaud depuis quelques jours. Un policier s’approche de sa voiture, le salut dans sa langue, Romain répond approximativement la même chose. Le policier se lance alors dans une diatribe que Romain ponctue généreusement d’un bruit de bouche proche du pet, signifiant sa totale incompréhension. Puis il lâche l’air hagard « Français ? ». Le policier commence alors à débiter des phrases dans un anglais si approximatif que Romain se dit qu’il va pouvoir jouer une carte. Il fait mine de ne pas parler anglais. Le flicaillon lui fait alors signe de le suivre et prononce le mot : document. Romain sort de sa voiture et le second policier lui montre son radar avec marqué 82km/h, nouveau regard débile de Romain l’air de dire « peut-être ! », et le premier flic lui explique tant bien que mal que la vitesse serait limitée à 50. Ce dont Romain se fout éperdument. Il se mord les joues pour ne pas partir dans un fou rire, et présente ses papiers à la demande de l’agent des forces de l’ordre. Romain se paie encore un peu leur tête en leur répondant un peu n’importe quoi, lâchant parfois quelques mots d’anglais assortis d’un accent sordide. Finalement excédé l’agent lui rend ses papiers après avoir noté sur un calepin quelques informations. Romain retourne à sa voiture et bien entendu fait semblant d’essayer de démarrer. Il sait bien qu’à chaud ce n’est pas possible. Les policiers s’approchent en rigolant, et s’informent du soucis. Romain leur répond en français que le moteur ne redémarre pas à chaud. Alors il leur demande de pousser la voiture. Ce qu’ils font bonne âmes qu’ils sont finalement. Romain repart content de ce petit intermède. Puis il raconte dans le talkie son aventure que les copains n’ont suivi que des yeux de loin. Romain range les capotes sorties au cas où, puis nous repartons tous ensemble, pour finalement se trouver pris dans une déviation particulièrement complexe qui nous fait perdre encore une bonne heure dans la campagne polonaise, et en pleine nuit. Lapin au volant de la berline peste tant qu’il peut contre tous ces travaux, et cette méchante déviation. Les noms d’oiseaux fusent, il perd patience, et l’heure passe. Finalement nous voyons le bout du tunnel. Nous reprenons l’autoroute en direction de Cracovie où nous arriverons finalement avec une heure d’avance sur les 5h de retard, soit vers 22h30 (la route vers l’ouest nous a fait remonter d’une heure sur Greenwich). Là nous avons un programme similaire à celui de la veille : dîner et visite nocturne de la ville. Nous finissons par nous coucher bien fatigués. Toujours dans une station service ça devient une habitude. Bonne nuit !


mardi 18 août 2008 [env 600km]

Comme de fait on se retape une batterie de travaux à l’entrée dans les quatre pattes (Carpates). Nous espérions arriver au « château de Dracula » vers les 10H30 finalement nous y arriverons vers midi. C’est le château d’une riche famille bourgeoise anoblie pour ses hauts faits lors de la guerre contre les turcs au 16ème siècle, et dont la richesse s’est faite sur l’exploitation minière de la région. Le château domine la vallée, construit en partie dans la roche à la cime d’un pic rocheux. Il a servi de décors au tournage du Nosfératu de 1922. Nous faisons donc une visite guidée en Slovaque, très intéressante pour nous puisque nous parlons parfaitement la langue sous la torture. Finalement Romain explique à la jeune guide que nous entravons que pouic à son sabir et qu’elle serait bien mignonne de nous faire un bout de blabla dans une langue digne de ce nom. Demande à laquelle elle accède volontiers. Au bout d’à peine dix minutes de visite nous perdons Greg, car la guide ferme toutes les portes à clef derrière elle. Nous visitons ainsi les salles d’arme et de chasse puis au détour d’une cour nous tombons sur Greg qui débrouillard comme vous le connaissez à fait la visite en se greffant à tous les groupes qu’il trouvait. Il n’a donc pas trop raté. Elle est rigolote cette guide parce qu’elle monte les marches (et il y en a plus que le bon dieu pourrait en bénir) au pas de course et se retrouve essoufflée comme une qui sort de son lit après une partie de jambes en l’air. Du coup (c’est le cas de le dire), elle annone ses phrases entre deux soupires afin d’essayer de reprendre son souffle. Nous terminons la visite sur les salles de tortures, c’est toujours sympa à voir, et nous repartons manger un morceau pour finir la route. Nous allons dans un petit resto qui sert les perohi ou pierogi ailleurs, fameuses ravioles à base de pomme de terre et farcies au fromage. On nous apporte 4 ravioles dans chacune de nos assiettes et nous nous demandons si on se paye notre tête au regard de la quantité servie. En fait on comprend dès la première bouchée que c’est particulièrement roboratif. Après s’être sustenté, nous reprenons la route pour Prague. La ville que Lapin doit nous faire découvrir puisqu’il y a sévit pendant 6 mois. Comme à notre habitude, nous arrivons dans la soirée, assez tard, et recherchons le camping indiqué par le queutard. Il est fermé, bien entendu. Nous sommes fatigués, et souhaitons vraiment prendre une bonne douche pour arrêter de puer, nous sommes en train de battre notre record de craderie du voyage (5 jours). Nous discutons un moment sur ce que nous déciderons de faire et finalement nous décidons d’aller prendre une douche, heu non une bière pour se donner des forces. Nous regagnons la ville, et partons pour quelques libations. Les espèces de gnocchis, étant un peu loin, nous nous arrêtons chez un vendeur de casse dalle qui sert des trucs à bouffer étonnant n’est ce pas ? La serveuse a certains arguments non négligeables puisqu’elle s’est vêtue d’un short qui pour le coup porte bien son nom : on lui voit la moitié du fion (Rrrrrrrr !). Romain et Greg prennent un plaisir non dissimulé à lui reluquer la face B pendant qu’elle s’affaire dans sa guitoune pour nous préparer nos sandwiches. Lapin est outré par leur comportement, décidément il ne s’y fera jamais. Puis repu après s’être rincé les yeux, nous partons nous rincer la dalle cette fois ci : Prague = bière. Ça nous va ! Nous en vidons quelques unes et retournons nous coucher bien crevés, nous parquons les voitures dans un quartier pavillonnaire proche du camping. Lapin n’en pouvant plus fait l’effort de prendre une douche avant de se pager, mais Romain et Greg non. Ça blaire dans la caisse bonne nuit quand même !


mercredi 19 août 2008 [env 0km]

Nous avons décidé de consacrer la journée à la visite de Prague sous les conseils avisés du Lapin. Il a rendez vous à l’institut français, il part donc devant pendant que Romain et Greg vont pratiquer quelques ablutions. Ce sont cette fois-ci des douches communes (Rrrrrrr !). Attention à ne pas faire tomber la savonnette ! Nous nous sentons enfin propres, ça fait finalement bizarre. Greg et Romain partent visiter un peu la grande place, et tortorer un coup. Comme on aime bien manger local on se tape qui un goulash, la fameuse viande trop cuite, qui un canard grillé. Comme on a pas assez de brousouffes locales on complète par quelques euros à un taux de change indécent. Bon c’est pas grave on est blindés comme chacun sait. Nous allons retrouver lapin à l’institut français, où il a retrouvé ses anciennes conquêtes. Nous prenons un café en compagnie d’une de ses amies. Puis nous allons visiter la ville. Grâce à Lapin on se fait un tour super sympa, et nous voyons à peu près tout ce qui vaut le coup. Ça nous donne envie d’approfondir il faudra revenir pour un petit week-end. Le château ancien lieu de vie de la présidence, qui domine la ville, le pont Charles, les églises, les théâtres dont l’un d’eux est la réplique de notre bel opéra Garnier, les ruelles charmantes. Après une longue marche, nous nous arrêtons pour boire un petit coup ça faisait longtemps qu’on s’était rien envoyé dans le cornet, on a l’impression d’avoir un gant de toilette dans la bouche. Heureusement on sert de la bière partout dans cette ville. Nous profitons pour prendre des photos des monuments, et surtout des filles, souvent très belles et bien garnies. Finalement nous décidons de terminer la visite de la ville par la tournée des bars, ce qui est toujours une bonne idée. Le Lapin nous guide donc jusqu’à un troquet dont l’entrée ne laisse absolument pas présager la suite. Une petite salle garnie d’un comptoir et un escalier qui descend au sous-sol. Là un dédale de caves munies de bars et reliées par de petits boyaux sombres. Tout à fait ce qu’on imagine être le fameux Fucking Blue Boy (de son vrai nom « U Sudu »). Nous y prenons quelques chopines pour changer un peu et partons dîner histoire de dire de s’envoyer un truc solide. Nous prenons un bon repas local, à l’aveuglette puisque le menu est uniquement en tchèque. Finalement c’est super on mange à notre faim et si vous aimez le choux, c’est bon. On ne saura jamais le nom des plats que nous aurons mangés mais qu’importe… de toutes façons c’est imprononçable pour les gens civilisés ! Ensuite Lapin nous propose de nous mener jusqu’aux quartiers chauds. Proposition qui nous sied immédiatement. Malheureusement les temps ont changés, et les petites femmes de Prague ne seront pas au rendez-vous, à l’inverse de la Slibovice, alcool local de prune que nous irons goûter dans un rade qui se trouve (bien lui en prend !) sur notre chemin. Nous nous abreuvons donc de ce liquide qui nous aide à digérer et qui permet de faire un peu de place pour toutes les bières qui nous attendent. Finalement nous retournons au Fucking Blue Boy pour se finir gentiment. Et les trois de boire des bières (à 25 Kr Tchèque soit 1 euro la pinte) à s’en faire baigner les dents du fond (pour 10 euros vous avez autant de bière que de sang dans le corps). Comme nous avons beaucoup de route à faire le lendemain et que nous sommes venus en transport populeux dans le centre ville nous décidons de ne pas rentrer trop tard. Nous partons donc mais après l’heure annoncée de fin de service des trams. Il s’avèrera que les horaires étaient du pipo puisque les trams à Prague circulent quasiment toute la nuit. Nous regagnons donc notre résidence. Et nous arrêtons en chemin pour prendre un truc à manger histoire d’éponger un peu toute cette bibine. Finalement nous nous couchons le cœur léger à la perspective de rentrer dans nos pénates le lendemain soir. Bonne nuit !


jeudi 20 août 2008 [env 1050km]

Gros run et content de rentrer … bien entendu un peu nostalgique du voyage qui se termine avec 1050 kms. Les voitures les avalent (Rrrrrrrrr) sans problème, elles sont vraiment formidables ces titines. Un sentiment de joie explose au moment ou nous passons la frontière Française. Ah finalement, c’est en voyageant qu’on se rend compte à quel point l’on est bien chez sois. Et la réalité revient tout aussi vite : autoroute payante. C’est tout de même extraordinaire que sur les 14 pays traversés, seul la Slovaquie et la République Tchèque impose l’achat d’une vignette de 7,50 euros à coller sur le pare-brise, mais la palme revient et d’extrêmement loin à la France où la tarification du kilomètre de son réseau routier est aussi cher que l’essence. Bref ca ne nous empêche pas de lâcher les derniers deniers de ce splendide voyage à ces escrocs. Les 400 derniers kilomètres nous permettent de faire un point sur l’Europe. Contrairement à ce qui nous en à paru, l’Europe pour l’instant existe plus sur le papier que dans les faits. Langue, culture, monnaie, réseau routier, … tellement de choses nous séparent qu’il est difficile se sentir Européen tel que nos chers politiciens aimeraient nous le faire comprendre. Le plus agréable à été cette libre circulation tout a long de notre voyage. Cette convention, communément appelé espace Schengen (du nom du petit village frontalier à l’Allemagne, le Luxembourg et la France), signée en 1985 est aujourd’hui le seul facteur Européen ressenti. Il est clair (bbâaaaaaaa) que le passage à une monnaie unique sera un nouveau facteur qui facilitera les échanges et fera diminuer le pouvoir d’achat (çà on connait bien). Mais à voir le réel décalage qui existe entre la France et les pays Baltes où Slaves, dont les habitants sont encore fraichement baignés d’une culture communiste de l’EX-URSS, où chacun d’eux possèdent des villes 100% Russophones, nous nous imaginons combien il aurait été difficile d’établir un lien d’appartenance commun pour fonder une société Européenne. Nous comprenons mieux maintenant pourquoi toutes ces différentes populations sont si détachées de ces référendums qu’on nous impose. Inutile donc de penser que l’Europe peut à l’image des Etats-Unis, devenir un grand pays qui possède communément son histoire, sa langue et son nationalisme. La seule Europe possible sera économique avec des grandes lignes politiques communes tant que possible. Naturellement, notre point de vu semble pessimiste mais nos politiciens savent vendre l’utopisme pour leurs intérêts. Nous sommes des peuples dotés d’une histoire extrêmement riche, souvent douloureuse, et si différente. Cependant il existe un point commun, c’est les jolies filles. Certes certains sont mieux garnis mais au final, sans être chauvin car pour avoir maté comme on l’a fait on peut vous le dire, les françaises sont de loin celles qu’on préfère. Voilà, comme il reste encore quelques kilomètres avant d’apercevoir le phare somptueux qui indique la direction de la capitale du monde, nous en profitons pour faire un petit point sur nos bonnes vieilles 2cv. Au final un ventilateur explosé, une courroie d’alternateur, un tambour de frein dévissé. Voilà les petites contrariétés auxquelles nous avons eu à faire face. Sans oublier bien sur la consommation d’essence de l’AK qui frôle les 10 litres au 100 sans qu’on sache pourquoi et celle de la berline qui consomme certes 6 litres au 100 mais 3 litres d’huile au 1000. Vous avez bien lu, elle a brulé, perdu et utilisé 30 litres d’huile sur les 11300 km du trajet on se dit qu’avec une image satellite mise à jour, on doit pouvoir voir la trace empruntée par la voiture. Voilà nous avons joyeusement participé au respect du protocole de Kyoto pendant ce voyage, et ce dans des pays à la nature extraordinaire. Nous nous en félicitons. Nous nous promettons de revoir ca pour le prochain voyage qui est d’ores et déjà en réflexion. L’année 2009 sera celle d’un retour sur la terre de nos ancêtres : l’Afrique de l’Ouest. Au programme : Sénégal, Mali, Niger, Burkina Faso, … enfin nous vous tiendrons informés et comme d’habitude, vous pourrez nous suivre. A l’année prochaine et merci de votre attention. Bonne nuit ! Bâââââââââââââââââââââââ
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