Association Troubadeuch : raid humanitaire et de partage culturel

Accueil | News | Qui sommes nous ? | Notre projet actuel | Nos photos | Nos sponsors | Notre compta | Espace réservé |
>> vous êtes ici : Accueil / News << 

Page de news sur le projet humanitaire Mauritanie 2007 de l'association Troubadeuch


Mardi 21 août 2007 [339 km]

Aujourd’hui, c’est le grand jour, enfin l’arrivée sur Paris ! Décollage à 7h00. Arrivée en fanfare de l'association Troubadeuch ce mardi midi, place de la Concorde où leurs supporters sont venus les accueillir à la suite de ce périple de 11 000 km en 30 jours.


Lundi 20 août 2007 [804 km]

La journée est repartie comme la veille avec une petite différence : la pluie s’est invitée sur leur parcours. Ils s’aperçoivent que le barre brise n’est pas étanche provocant d’innombrables fuites. Ils décident de s’arrêter déjeuner du côté de San Sebastián. La frontière est passée quelques minutes après la reprise. A l’arrivée sur Bordeaux, ils tombent sur des bouchons qui vont durer 2h. Une fois cette étape de passée, ils continuent leur route vers Paris. Ils vont s’arrêter vers 22h00 à un hôtel sur Poitiers pour prendre un bon bain et passer une bonne nuit.


Dimanche 19 août 2007 [803 km]

Après une très courte nuit, Greg et Romain partent avec le soleil. Ils longent la côte sud de l’Espagne : Marbella, Málaga, Granada (Grenade). Ils y découvrent des paysages magnifiques. Puis, ils prennent l’autoroute pour Madrid. A une centaine de kilomètres de Granada, ils s’arrêtent déjeuner sur une aire d’autoroute. Ils vont poursuivre la journée en passant près de la capitale à toutes allures : à pas moins de 113 km/h au GPS ! Ils terminent la journée sur l’autovia del Norte (autoroute du nord en espagnol dans le texte), la fameuse A1, sur une aire de repos à 120 km au nord de Madrid. Le bilan de la journée est plutôt bon : une pointe à 113 km/h et tout de même 803 km de bitume avalés en une seule journée, un record ! Pardon, deux records ! Ils pensent arriver aux alentours de Bordeaux demain, dans la journée.


Samedi 18 août 2007 [estimation : 630 km]

La journée commence avec une vue imprenable sur les toits de Marrakech à l’heure de la prière, peu après 7h00. Elle continue par un petit déjeuner avec jus d’orange et viennoiseries sur la place Jemaa-el-Fna. Ils reprennent la route à 8h00 pour l’Espagne par l’autoroute. A midi, ils arrivent à Dar-del-Beida (Casablanca) pour prendre un sandwich. Vers 16h30, arrivée à Tangier (Tanger). Là, ils vont prendre le ferry pour Algeciras en Espagne. C’est un cauchemar, aucune organisation au port, ils vont y perdre 4h avant de pouvoir embarquer. Ils n’arrivent qu’à 2h00 du matin à destination. Là encore, ils perdent 2h avec la douane. Finalement, à 5h00 du matin, ils décident de dormir quelques heures sur Gibraltar. Demain, objectif : côte basque.


Vendredi 17 août 2007 [estimation : 550 km]

Aujourd’hui, départ de El Ouata pour se rendre à Marrakech. La route se passe parfaitement bien. Ils arrivent à l’heure du déjeuner à Tiznit, chef lieu de la province. Après cette pause, ils reprennent la route pour rentrer dans le Haut Atlas. La traversée se passe sans problème. Le paysage y est magnifique. Vers 20h00, enfin Marrakech. Ils entrent dans la médina (vielle ville) pour trouver une auberge. Une fois leur choix effectué, Greg et Romain décident de faire un peu de tourisme : ils vont visiter la place Jemaa-el-Fna ainsi que le souk. Ils découvrent que cette place grouille de vie le jour et la nuit. Du charmeur de serpents à la diseuse de bonne aventure en passant par les vendeurs d’épices, de jus d’orange frais pressé sans oublier les mystérieuses femmes qui vous tatouent au henné... Cette place, riche en animations, est magique de par la multiplicité des sens qu’elle développe : odeurs, sons, couleurs... Après cette petite visite nocturne, ils décident donc de diner sur place. Demain, ils envisagent d’effectuer la traversée du détroit de Gibraltar.


Jeudi 16 août 2007 [estimation : 700 km]

La nuit s’est passée à la belle étoile. Des pêcheurs leurs ont proposé un repas qu’ils ont refusé car ils n’étaient pas sûr de leurs intentions. Donc, finalement, petit repas et au lit ! Durant la nuit, ils sont réveillés par des rodeurs, des curieux. Heureusement, c’est une fausse alerte. La nuit se poursuit sans soucis. Nos aventuriers vont partir aux premiers rayons du soleil et rouler jusqu’à Boujdour pour essayer de trouver de l’argent pour prendre de l’essence. Malheureusement, il ne trouve pas de distributeurs acceptants la Visa. Ils décident donc de pousser jusqu’à Laâyoune en espérant ne pas tomber en panne sèche. Enfin, ils arrivent à bon port avec la jauge à essence à zéro et ils trouvent de l’argent. Ils peuvent donc faire le plein et déjeuner sereinement. Le moral revient au beau fixe et ils repartent en longeant la mer. L’après-midi est moins de venteuse que la veille. Ils décident de s’arrêter pour prendre quelques photos de dunes et de falaises magnifiques. En fin de journée, ils arrivent à El Ouata, et trouvent une auberge très agréable où ils ont le droit de prendre un peu de bon temps avec un diner extra et une douche. Cela promet pour le repos ! Demain, objectif Marrakech.


Mercreid 15 août 2007 [estimation : 400 km]

Aujourd’hui, départ à 8h00, direction Laâyoune. A midi, un évènement incroyable se produit : le ventilateur casse. Ce nouveau problème immobilise la voiture. Heureusement, une bonne âme marocaine qui passait par là en 4x4 va les remorquer pendant 40 km. Arrivé à El Argoub, Romain décide d’aller chercher de l’aide dans la caserne de la marine royale. Là, coup de chance, ils tombent sur un soudeur qui est en mesure de réparer la pièce, le tout sans contrepartie. Ils reprennent la route vers 15h00. Comme la veille, ils se retrouvent avec un vent de face. A 19h00, ils se décident à s’arrêter près de la mer, au bord d’une falaise pour passer la nuit.


Mardi 14 août 2007 [estimation : 600 km]

Hier, pas eu le temps d’arriver à Nouakchott. Ils se sont arrêtés à Menata, petit village à 45 km de la capitale où ils ont fait une bonne nuit de repos. Ils reprennent la route pour rallier la capitale. Là, Greg et Romain abandonnent Steeve à l’aéroport avant de repartir pour le Maroc. Sur la route, ils ont une pluie battante, avec un vent de face qui les limitent à 70 km/h en 3ème. C’est dur ! Après 150 km, ils sont obligés de s’arrêter pour faire un nettoyage afin d’enlever le sable agglutiné dans le moteur, pour éviter la surchauffe. Pour continuer dans la lignée, le câble d’accélérateur rend l’âme. Au passage de la frontière, les douaniers les obligent à vider la voiture pour vérifier que rien d’illégal n’y est caché. Ces derniers sont sur les dents suite à la saisie record de drogue (830 kg de cocaïne estimés à plus de 37 millions d’euros) faite sur Nouakchott ce dimanche. L’opération leur fait perdre 2 heures. Après une centaine de kilomètres, ils décident de s’arrêter pour bivouaquer.


Lundi 13 août 2007 [estimation : 600 km]

Démarrage à 9h00, direction Nouakchott. La " route de l’espoir " s’annonce longue. Dans la journée, Guillaume CORDEAU, journaliste à RFI, appelle Romain pour une interview qui sera diffusée ce soir dans le journal Afrique Soir. Le sujet sera traité dans le cadre de la semaine mondiale de l’eau. Une fois l’interview terminée, nos 3 " deuchistes " repartent. Ils comptent arriver à la capitale ce soir. Ils espèrent retrouver leur auberge pour prendre une bonne douche et avoir une bonne nuit de sommeil.


Dimanche 12 août 2007 [estimation : 60 km]

Pas le temps de trainer... Il faut peaufiner les réglages sur la pompe, terminer l’abri et enfin procéder à la formation des habitants. Un comité de gestion de l’eau a été créé par la municipalité. C’est lui qui aura en charge la gestion de la pompe. Il sera également le relai pour la suite des opérations : il faudra qu’il transmette à l’association les analyses de l’eau afin de procéder aux derniers ajustements des doses de chlore. Après les dernières recommandations, la pompe est enfin prête pour fonctionner environ 2 ans. Au-delà de ce délai, il faudra procéder au remplacement des consommables. La mission touche à sa fin. Il est maintenant temps de repartir pour Paris. Après quelques chaudes poignées de mains et de sincères remerciements, la 2 CV repart pour Kiffa où elle arrivera de nuit.


Samedi 11 août 2007 [estimation : 0 km]

Cette nouvelle journée commence par le curage du puits dans lequel l’eau sera récupérée. Afin de contenir le groupe électrogène, les 2 filtres (sable et charbon) et les différentes tuyauteries, il faut construire un abri. Il sera réalisé en palmier. L’ensemble du matériel est connecté, il est temps de faire ronronner le moteur diesel du groupe électrogène. Il démarre sans soucis mais le rendu du système n’est, pour l’instant, pas à la hauteur de leurs espérances. Quelques réglages supplémentaires restent à faire pour demain.


Vendredi 10 août 2007 [estimation : 60 km]

Cette fois-ci, il faut y aller. Il ne reste que 60 km à parcourir pour arriver à Nouamlein. Les 3 compagnons décident donc de partir sur cette piste composée de sable, de terre craquelée et de tôles ondulées Ils arrivent enfin. Les habitants sont ici aussi très accueillants. Ils découvrent plus en détail le paysage somptueux qui les entoure. Il est composé de falaises et de dunes. Il y a même une palmeraie. Ils sont en immersion totale. Ils découvrent la vie locale : les gens vivent sous des tentes et non pas dans des maisons comme dans les différents villages traversés. Mais, pas de temps à perdre, il faut nettoyer la cuve qui réceptionnera l’eau traitée, tester l’eau et préparer le système pour le lendemain. La journée se termine avec un repas traditionnel qui sera mangé avec les doigts.


Jeudi 9 août 2007 [estimation : 0 km] UPDATED

La journée n’est pas au beau fixe : la météo est moyenne. Nos 3 aventuriers comptaient partir pour Nouamlein mais ils sont un peu septiques : la route a été dure hier en 4x4. C’est principalement Steeve devra faire l’installation de la pompe (c’est lui l’expert du montage de cet engin de près de 400 kg). Il repartira à Paris par avion une fois l’opération terminée. Comme la route et la météo ne sont pas au beau fixe, les 3 compères décident de passer la nuit dans la maison communale de Kiffa.


Mercredi 8 août 2007 [estimation : 330 km]

Aujourd’hui, c’est le grand jour : plus que 260 km pour arriver au village. Le paysage commence à changer. A Guerou, les montagnes et le sable commencent à se côtoyer. Enfin Kiffa. Juste le temps de manger un bout, poser la 2CV et partir au village pour poser la pompe avec le 4x4 en début d’après-midi. La route est particulièrement chaotique : les 60 derniers kilomètres sont difficiles. La savane est particulièrement verdoyante ici. Vers la fin d’après-midi, ils arrivent au village. Ils décident d’y déposer la pompe puis de repartir pour Kiffa pour récupérer la voiture restée en ville et pour passer la nuit.


Mardi 7 août 2007 [estimation : 400 km]

Le départ se fait à midi après avoir salué Pédro. Ils passent par Boutilimit (165 km), la plus grande ville de la journée. Pas le temps de s’arrêter pour faire la visite de l’ancien fort, de la bibliothèque de Cheikh Sidya ou même du centre artisanal pour acheter des bijoux, des coffres ou des tapis. Ils continuent leur route et passent à Aleg (253 km), ville carrefour, noeud de communication entre l’est (Nema), le centre (Kiffa) et le sud (Kaédi). Enfin, ils passent par Magta Lahjar (370 km), ville productrice de mil (principale denrée alimentaire). La demi-journée a été dense car 400 km ont été effectués. Le convoi s’arrête en bord de route à 200 km de Kiffa pour bivouaquer. Là, ils font la rencontre... d’un scorpion !


Lundi 6 août 2007 [estimation : 0 km]

La nuit s’est passée dans une auberge de Nouakchott. Au petit matin, ils retrouvent l’ancien maire de Nouamlein qui est venu avec le 4x4 pour récupérer le système d’assainissement d’eau. C’est un grand soulagement. Les voitures vont pouvoir respirer et également nos 2 équipes. Mais, il reste encore 660 km à faire donc 60 km de pistes. Départ du convoi pour Kiffa. Les voitures partent sur la " route de l’espoir ", route qui traverse la Mauritanie sur toute sa largeur et relie Nouakchott à Nema. Ce n’est pas moins de 1 102 km de route qui séparent les 2 villes. Le convoi passe par Ouad Naga, première Moughataa (équivalent à une ville) mais n’arrivera pas à Boutilimit située à 165 km de la capitale. La voiture de Pedro et Steeve souffre d’un gros problème de direction après 130 km de route. Ce contretemps les oblige à faire demi-tour pour revenir sur Nouakchott. De retour, la décision tombe comme un couperet : l’Acadiane est définitivement hors d’usage. La situation est grave. Une décision est à prendre : comment gérer la situation. Après réflexion, ils décident que Pédro prendra un vol qui le ramènera vers Paris et les autres repartiront demain vers le village.


[Les SMS remarchent mais arrivent avec 24 heures de retard...]


Dimanche 5 août 2007 [estimation : 0 km]

La journée s’annonce bonne : repos en perspective. Après ces 13 jours sur la route, nos 4 compères prennent une journée pour recharger les batteries... C’est une journée pour découvrir Nouakchott, capitale de la Mauritanie depuis 1957. Cette ville n’a cessé de grandir, elle atteint aujourd’hui une population estimée à 700 000 habitants (un tiers de la population totale du pays, ville équivalente à la population de Marseille). Dans l’après-midi, il faut trouver un bien rare, mais quelque chose de bien connu des " occidentaux " : un distributeur de billets ! Malheureusement, la Mauritanie n’est pas pourvue de telles machines. Romain a repéré quelque chose y ressemblant. Suspense, est-ce qu’ils vont réussir à retirer de l’argent avec leur super Carte Bleue Visa Internationale ? Vous le saurez en regardant le prochain épisode de cette incroyable série ! Demain, grosse journée : ils doivent rencontrer l’ancien maire du village de Nouamlein qui doit venir avec un ami possédant un 4x4 (celui tombé en panne quelques lignes plus bas...). Les deux 2CV vont pouvoir respirer et continuer la route à vide ! Cette fois-ci, l’arrivée est proche.


Samedi 4 août 2007 [estimation : 475 km]

Debout tôt, il faut reprendre la route afin d’arriver aujourd’hui à Noukchott. Là encore, la route se passe sans encombre. Ils arrivent en fin de journée à la capitale où ils vont passer la nuit.


Vendredi 3 août 2007 [estimation : 450 km]

Départ de Dahkla pour Nouadhibou. La journée se passe parfaitement bien et la route est bonne. Toujours autant de paysages splendides et pas une panne en vue. Dans la journée, ils s’arrêtent pour manger une tagine plutôt pas mal. A 18h45, arrivée à la frontière marocaine. Là, ils s’aperçoivent que les bureaux ferment à 19h00 et semblent fermés. Après quelques minutes à essayer de trouver quelqu’un, ils arrivent enfin à passer en Mauritanie. Après le passage du poste frontière marocain, ils arrivent dans une zone étrange, une bande de 4 km de piste qui est entre le Maroc et la Mauritanie. Ils rencontrent des gens peu scrupuleux qui essayent de les voler, de les faire s’ensabler. Mais heureusement, nous avons 2 pilotes hors pair qui vont déjouer les tentatives de ces chapardeurs. A la frontière mauritanienne, ils retrouvent un ami de l’ancien maire de Nouamlein qui va leur servir de guide pour la suite. Ils s’occupent des formalités administratives pour l’entrée dans le pays. Ils apprennent, à cette occasion, que le 4x4 qui devait leur prendre la pompe à eau est tombé en panne sur la route. Il va falloir continuer avec les voitures chargées. Ils se remettent en chemin. La nuit est tombée, fin du voyage à Nouadhibou, capitale économique de Mauritanie (100 000 habitants). Là, leur guide leur propose une chambre à 150 euros : il prend franchement nos 4 acolytes pour des américains ! Après quelques recherches, ils trouvent une chambre et un gardien pour les voitures pour 6 euros ! Qui dit mieux ? Là, ils vont passer la nuit avant de repartir pour la capitale : Noukchott.


[Plus de SMS depuis le passage de la frontière mauritanienne. Il ne reste plus que des appels téléphoniques pour avoir de l’information, appels courts du fait du roaming...]


Jeudi 2 août 2007 [estimation : 600 km]

Il est 7h00 du matin, la tente est pliée et les voitures en ordre de marche, direction la station la plus proche pour faire le plein des bolides. Après quelques minutes de route, elle apparaît comme un mirage, comme sortant du désert : Laâyoune. Le gavage des voitures est terminé, direction Dahkla. Sur la route, ils rencontrent un troupeau de dromadaires et de chèvres. Ils aperçoivent les premières dunes. L’espace d’un instant leur caresse l’idée d’aller jouer avec ces dunes mais le temps se rappelle à leurs bons souvenirs : hélas, pas de temps à perdre... La route se poursuit dans des paysages lunaires, désertiques. La route est ponctuée d’embûches : ils frôlent la collision avec une chèvre mais ils n’évitent pas un serpent. Dommage. Un arrêt d’une heure est nécessaire pour changer un cardan complet de la voiture de Steeve et Prédro. La journée se termine de nuit. Greg et Romain apprécient les feux longue portée qui permettent d’arriver à bon port : Dahkla. Ils prennent des chambres pour passer la nuit. Les qualificatifs ne manquent pas : sordides, sales, puantes. Bref, le rêve ! La journée de demain s’annonce plutôt importante : ils doivent retrouver le contact du village de Nouamlein à la frontière avec un déchargement des voitures en perspective. 400km les séparent de la frontière mauritanienne. Demain, réveil aux aurores !


Mercredi 1er août 2007 [estimation : 330 km]

Après une bonne nuit bercée par le bruit de la mer et la fatigue, ils se réveillent pour attaquer la journée par une matinée de rangement et de mécanique. Il ne s’agit plus de rigoler : la route, à partir de maintenant, devient sérieuse. Il n’y a pas de place au hasard quand on est entouré de sable, à milles milles de toutes les régions habitées. Il n’est pas question de jouer le remake du Petit Prince en s’esclaffant " J’ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu’à une panne dans le désert du Sahara, il y a six ans. Quelque chose s’était cassé dans mon moteur. ". Il n’est pas question de dessiner un mouton : à la rigueur, le manger en méchoui ! En parlant de méchoui, il est l’heure de manger après cette matinée bien remplie. Malheureusement, Omar est bien loin et le déjeuner est franchement ignoble mais il faut bien manger ! Le départ est sonné à 14h00 avec la ferme intention d’arriver à Laâyoune (El Aaiún). L’après-midi se passe cette fois sans soucis. Nos équipes décident de bivouaquer à quelques kilomètres de leur objectif du jour, au bord d’un lac salé, en plein désert. Ils doivent faire 5km de piste pour arriver à destination. Ils découvrent un site surprenant par sa beauté et sa propreté par opposition à son isolement. Ce soir au dîner, chameau aux dattes et douche solaire ! Ils ont quelques difficultés à monter la tente car le vent s’est levé et souffle fort. Cette petite difficulté ne les empêche pas de finaliser le montage pour passer leur première nuit dans le désert.


Mardi 31 juillet 2007 [estimation : 350 km]

Les deux 2CV quittent Agadir à 8h00. La route est excellente. Au bout de quelques temps, Steeve et Pédro perdent l’écrou de blocage de la rotule avant droit. Evidemment, la réparation est difficile par 50°C aux portes du désert. A 12h30, Guelmim est en vue. Par bonheur, ils trouvent un garage qui fabrique des pièces. Ils sont reçus, par Omar, comme des rois. Ils se font inviter par leur sauveur pour manger du dromadaire, plat très apprécié de nos 4 chauffeurs. Le repas se poursuit par une bonne douche qui n’est pas de refus suite à la journée de la veille et à cette matinée particulièrement éprouvante. Ils repartent donc à 17h30 vers Tan-Tan. En cours de route, une tempête de sable vient stopper leur progression : les moteurs chauffent, l’arrêt est obligatoire. Une fois la tempête passée, un bon nettoyage des radiateurs et des filtres à air pour repartir dans de bonnes conditions s’impose. La route se termine de nuit. Arrivée au camping de Tan-Tan. Pour bien finir de les épuiser, la voiture de Steeve et Pédro s’ensable, l’histoire de tester les plaques de désensablement. Pour se récompenser, ils vont se payer un appartement de touristes : vue sur la mer, doigts de pieds en éventail, le tout pour 20 euros. Pas la peine de s’en priver ! Comme il commence à se faire tard, tout le monde au lit et cette fois-ci, " inchaa Allah ", demain, ralliement de Laâyoune dans la journée.


Lundi 30 juillet 2007 [estimation : 400 km]

Ce matin, le départ de fait plus tardivement, vers 9h45 de Safi. Ils arrivent dans les montagnes marocaines où ils peuvent admirer des paysages magnifiques. L’arrière pays est splendide, ils en prennent plein la vue. Ils arrivent à Essaouira pour prendre le repas en bord de mer. La reprise de la route se fait sous une chaleur accablante. Ils relèvent pas moins de 49°C dans les voitures. Heureusement, les moteurs supportent parfaitement ces températures arides. Les 150km suivants se font sur des routes montagneuses dangereuses mais là encore avec des paysages magnifiques. Ils arrivent à Agadir, le moral à bloc et espèrent pouvoir arriver à Laâyoune demain.


Dimanche 29 juillet 2007 [estimation : 400 km]

Le réveil sonne à 6h00 et départ pour Casablanca. En cours de route, un souci sur le levier de vitesse et la roue avant droite de la voiture de Pédro et Steeve les obligent à faire une halte réparation. Ils reprennent leur route, font un petit coucou de la main en passant à toute allure près de Casablanca puis continuent leur route vers El Jadida pour terminer la journée à Safi. Là, ils se payent le luxe d’aller dans un camping, l’histoire de pouvoir se laver, se poser et dormir paisiblement. Bilan de la journée : la route était de bonne qualité, la journée a été productive en kilomètres, les hôtes marocains ont été d’une grande hospitalité, le camping arrive à point nommé... Bref, le bonheur. Nos équipes retrouvent donc le moral. Bientôt le Sahara...


Samedi 28 juillet 2007 [estimation : 350 km]

Après une nuit très courte, nos équipes passent par Tanger puis direction Rabat. A Asilah, une escale mécanique s’impose. Diagnostique : fuite de l’amortisseur avant droit sur la voiture de Pédro et Steeve. La voiture de Greg et Romain a toujours son problème de démarreur. Arrivée aux alentours de Rabat où une vidange des voitures les attendent. Les quelques soucis techniques ainsi que le timing qui commence à déraper fait que nos baroudeurs perdent le moral. Heureusement, la nuit va permettre de digérer cette longue journée.


Vendredi 27 juillet 2007 [670 km]

Madrid, 8h00. La nuit a été agitée avec une tentative de vol qui a été déjouée. Avant le départ, un contrôle des voitures s’impose. Ce matin, rien à signaler. Tout semble OK. Les 4 compères comptent bien rallier Algeciras ce soir. Durant la journée, ils sont informés que l’autoroute qui va, justement, à Algeciras est fermée. Ils sont obligés de prendre les petites routes de montagne : cela n’arrange pas le timing de la journée. A Priego de Córdoba (petite commune de 23 000 habitants, de la province de Córdoba – Andalousie), la voiture de Greg et Romain pose des soucis de démarrage : le démarreur fait des siennes. Pour couronner le tout, les régulateurs de tension des 2 voitures montrent des signes de faiblesse. Ils décident de les remplacer mais sans grande différence. A la hauteur de Málaga, au cours de la nuit, la batterie de la voiture de Greg et Romain, qui n’est pas correctement alimentée par l’alternateur à cause du soucis de régulateur, montre de gros signes de fatigue ce qui entraîne une perte des feux de route. Un arrêt d’urgence est obligatoire pour remettre l’ancien régulateur afin de recharger la batterie. Comme le démarreur est HS, ils sont donc obligés de pousser la voiture pour la démarrer. Enfin, ils arrivent à 4h00 du matin à Algeciras. Ils vont prendre les billets pour la traversée vers Ceuta au Maroc. Là, ils tombent sur un guichetier peu compréhensif. La fatigue aidant, ils partent dans une discussion de sourds. Après quelques minutes d’explications dans un espagnolo-anglais approximatif, ils obtiennent leurs billets. Ils embarquent sur le bateau à 5h30 du matin. De là, ils peuvent admirer le soleil qui se lève sur la mer méditerrané... enfin, admirer, c’est peut être un peu exagéré : les yeux restent difficilement ouverts, heureusement, ils n’ont que 30 minutes de traversée. 6h00, enfin l’Afrique. Ils débarquent à Ceuta.


Jeudi 26 juillet 2007 [447 km]

La nuit s’est passée à la belle étoile sur une aire de repos après San Sebastián à quelques kilomètres de la frontière. On entame le 4ème jour de route, il est 8h00 : il faut se rendre à l’évidence, ça commence à sentir le poney dans les voitures. Une toilette rapide s’impose pour se sentir mieux et repartir sur de bonnes bases. Mais comme une journée en 2CV ne peut pas se passer sans un petit quelque chose pour l’égayer, le diagnostique est sans appel : la bobine de l’AK 400 de Greg et Romain a rendu l’âme. Le remplacement s’opère sans trop de difficultés après quelques tâtonnements pour trouver l’origine de la panne. Enfin le départ est pour 11h00 sous un soleil autrement plus intéressant que le ciel parisien. Il fait beau et chaud, la route semble se présenter sous de bons hospices. Maintenant, les équipes se demandent quelles bonnes surprises les voitures vont leur réserver tout en entamant les 450 km qui les séparent de Madrid... Mais les problèmes ne se font pas attendre, sur l’autoroute, cette fois-ci, c’est la voiture de Pédro et Steeve qui fait des siennes : la porte arrière de la voiture s’ouvre, heureusement sans incidence. Ils s’aperçoivent également que les transformateurs 220V ne sont pas opérationnels ce qui risque de poser des soucis pour recharger les téléphones et les GPS. La journée continue sur ce circuit de F1 appelé autoroutes espagnoles où nos conducteurs sont confrontés à des Fernando Alonso en herbe et bien plus maladroits. Ils arrivent même à se perdre. Ils mettent pas moins de 30 minutes pour se retrouver dans cette jungle urbaine. La journée de conduite touche à sa fin vers 22h00 au cœur de Madrid.


Mercredi 25 juillet 2007 [510 km]

Sur l’air de repos de Poitiers et avant de se coucher, il a fallut régler un problème de câble d’accélérateur sur la voiture de Pédro et Steeve vers 2h00 du matin : la voiture n’arrivait pas à dépasser les 70 km/h. Le problème étant résolu, nos 2 équipes se sont couchées quelques heures pour se réveiller vers 06h30. Afin de se mettre en jambe pour cette nouvelle journée, Greg et Romain doivent solutionner un problème électrique, survenu sur leur poste radio la veille, qui va leur prendre pas loin d’une heure. Une fois parfaitement réveillés, vers 07h30, direction Bordeaux. Lors de leurs haltes dans les stations services, des badauds interpellent nos aventuriers pour savoir s’ils rallient Paris à Pékin... Force est de constater que nos admirateurs d’un jour ne se sont pas posé la question du Pourquoi des baroudeurs qui veulent rallier Pekin depuis Paris passeraient par l’A10 direction Bordeaux... La nature humaine est ainsi faite ! D’autres curieux se sont intéressés à leur aventure avec passion, parfois de manière intense, mais également de manière plus légère en se manifestant par un petit signe de la main au passage du convoi. Au cours du voyage, Pédro doit s’arrêter pour supprimer les durites de chauffage qui lui brulent littéralement les pieds et les jambes. A Bordeaux ou plus précisément à la magnifique et incontournable zone d’activités de Mérignac, ils s’arrêtent pour faire le plein de victuailles et autres babioles mécaniques. Une fois ce " dévalisage " en bonne et due forme, retour aux voitures pour atteindre l’Espagne, doucement mais sûrement. La journée se poursuit avec quelques mésaventures supplémentaires comme une jauge à essence qui fait du yoyo entre la réserve et le plein, un remplissage de réservoir qui se termine un peu à l’extérieur du réservoir. Bref, quelques bricoles qui permettent à nos équipes de garder la main. Enfin Hendaye pour passer la frontière espagnole. Nos équipes terminent leur journée en Espagne tardivement et s’arrêtent pour une nuit de sommeil bien méritée.


Mardi 24 juillet 2007 [277 km]

La journée commence par le téléphone portable de Greg qui sonne à 6h30 sans discontinuer. Il faut préciser que son portable a buggé la veille au soir et qu’il n’a plus la possibilité de supprimer les alarmes. Après avoir enlevé la batterie de son portable, la nuit a pu continuer. La journée a consisté à recharger les voitures et fêter le départ avec une coupe de champagne. Greg a du abandonner son téléphone portable car inexploitable. Par la même occasion, l’équipe a perdu son logiciel de gestion des traces GPS. Ils doivent trouver un accès Internet récupérer le logiciel. L’équipe part vers 17h00 par la RN20, cette fois-ci, sans soucis. L’aventure commence vraiment...


Lundi 23 juillet 2007 [84 km]

Après avoir passé le week-end complet dans la finalisation des voitures et malgré des nuits un peu écourtées par l’appel du travail, voici nos 2 équipes qui arrivent vers 9h00 place de la Concorde sous une pluie battante. Les admirateurs se sont déplacés en nombre : familles, amis, donateurs sont venus pour soutenir les acteurs de cette grande aventure. Greg, Romain, Pétro (Fred) et Steeve se soumettent à la traditionnelle séance de photos (bientôt disponibles). Après une bonne heure sur place, le départ se fait vers 10h20 pour les Champs Elysées. Les 2 voitures remontent la plus belle avenue du monde direction Nouamlein en Mauritanie. Ils quittent la capitale pour... Maisons-Alfort pour faire une halte au garage Léoty, spécialiste 2CV. Au passage, nous remercions le garage pour leur soutient, leurs conseils et leur disponibilité. Ils y récupèrent l’ensemble des pièces nécessaire pour le voyage et les dernières pièces pour que les voitures soient totalement opérationnelles. Afin de finaliser les voitures, ils se rendent à d’Huison-Longueville chez la mère de Steeve. L’aventure ne serait pas drôle sans des aléas : à la hauteur de la piscine de Mennecy, le cardan gauche de la voiture de Greg et Romain se dévisse immobilisant la voiture. Steeve et Pédro sont dans l’obligation de retourner chez Léoty pour acheter les pièces nécessaires à la réparation. Pendant ce temps, Greg et Romain bénéficient de l’hospitalité du personnel de la piscine municipale (merci à eux). Enfin, ils arrivent à destination où ils peuvent réparer la voiture et peaufiner les derniers réglages. Ils profitent de la nuit pour se reposer et récupérer des derniers jours.


Dimanche 22 juillet 2007 :

Départ de la mission 23 place de la Concorde à Paris. Rendez-vous à 9h du matin pour nous encourager dans ce périlleu voyage.
©2007 Association Troubadeuch
- Site visité 14918 fois depuis sa création dont 0 fois aujourd'hui. -

Création et hébergement avec www.createis.com